Depuis quelques jours, difficile de passer à côté de l'interdiction polémique du spectacle de Dieudonné à Nantes. Des précédents, il y en a eu. A Grenoble, le tourneur Rémi Perrier se souvient du cas du chanteur de ragga Capleton. Son concert avait été interdit pour propos homophobes.
Vous vous en souvenez peut-être, il y a huit ans, la star du Ragga Capleton était la tête d'affiche d'un festival programmé au Summum. Une présence mal venue pour des associations choquées par les paroles ouvertement homophobes de certaines de ses chansons.
À l'époque, c'est la mairie de Grenoble qui avait publié un arrêté d'interdiction. Aussitôt attaqué par le promoteur grenoblois du Festival, Rémi Perrier. L'arrêté avait finalement été annulé par la Justice et Capleton avait pu chanter comme prévu. En effet, l'artiste n'interprétait plus les chansons concernées depuis trois ans.
Quatre ans plus tard, l'équipe de Dieudonné avait sollicité Rémi Perrier pour produire l'humoriste à Grenoble. l'organisateur de spectacle avait refusé. Un choix personnel qui ne l'empêche pas de rester sceptique quant à la décision du Conseil d'Etat d'interdire le spectacle de Dieudonné hier soir à Nantes. "Il y a des dizaines de milliers de gens qui aiment Dieudonné" rappelle-t-il. "Qu'est-ce qu'on leur propose en échange ?"
Le récit de Faïza Garel :
Cet après-midi le Tribunal d'Orléans a également interdit le spectacle de Dieudonné prévu à Tours. L'humoriste vient de saisir à son tour le Conseil d'Etat.