Au lendemain des tensions survenues en marge de la manifestation contre la loi Travail dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 mai à Grenoble, le syndicat SGP Police dénonce une "haine anti-flic" chez les casseurs, et demande plus de moyens.
Au lendemain des tensions survenues dans la soirée du mardi 10 mai, en marge de la manifestation contre le recours au 49.3 pour faire passer en force la Loi Travail à l'Assemblée, le bilan des blessés côté policiers est de 7 agents désormais.
La mobilisation était spontanée, donc pas déclarée auprès de la Préfecture, et illégale. Les effectifs de police présents étaient ceux prévus à Grenoble en cas normal. D'autres policiers ont été appelés, mais d'après SGP police, ils n'avaient pas les protections nécessaires, des casques par exemple. Cela explique notamment qu'une seule personne ait été interpellée.
Yannick Biancherri du syndicap SGP Police dénonçe une "haine anti-flic" croissante et des casseurs déterminés à "blesser voire tuer des flics", il demande des moyens en effectifs et en protection pour y faire face.
"Ces hommes on des bombes artisanales remplies de clous, parfois certains ont des harpons, un collègue a été blessé par une batterie de voiture" explique-t-il.
"Nous avons des moyens de protection, mais quand on utilise des flashballs pour se défendre contre des casseurs qui jettent des pavés, on est décriés"... "Mes collègues n'en peuvent plus" ajoute Yannick Biancheri.
Ce matin pour la nouvelle manifestation contre la loi Travail, plus d'une centaine de policiers est prévue. Cette fois la mobilisation a été déclarée par les syndicats auprès de la Préfecture, elle sera encadrée en conséquence.
Le 18 mai les policiers manifesteront à leur tour, pour dénoncer leurs conditions de travail et cette "haine anti-flic". Elle aura lieu place de la République à Paris, et en Province. Dans notre région elle se tiendra devant la Préfecture du Rhône à Lyon.
Interview de Yannick Biancheri du syndicat SGP Police:
