La qualité de l'air a continué de s'améliorer en 2016 en Auvergne-Rhône-Alpes, avec des concentrations de polluants en légère baisse, malgré plusieurs pics de pollution cet hiver, a indiqué l'organisme chargé de surveiller la qualité de l'air dans la région.
"La tendance à l'amélioration de la qualité de l'air sur l'ensemble de région se confirme: 2016 a été une bonne année, en dépit des épisodes de pollution cet hiver", a souligné mardi Didier Chapuis, directeur territorial d'Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, lors d'un point presse.Ce mercredi 22 mars, à l'occasion des Etats-Généraux de l'Air en vallée de l'Arve, en Savoie, France 3 Alpes sera en direct de Passy pour une édition spéciale du JT.
Les épisodes de pollution marquants par les intensités, leur durée et leur ampleur
"Toutefois, même si les concentrations de polluants sont en légère baisse, trois restent préoccupants: les particules, le dioxyde d'azote et l'ozone, qui a augmenté de 4% en dix ans", a-t-il nuancé.
Cet hiver a été marqué, "du 30 novembre 2016 au 4 janvier 2017 et du 18 au 30 janvier 2017 par des épisodes de pollution conséquents par leur intensité, leur durée et leur ampleur géographique. La région n'avait pas connu une telle situation depuis 2011", a relevé M. Chapuis.
Fait surprenant, en janvier, la moitié des particules était d'origine secondaire, dont des composants organiques et du nitrate d'ammonium. "Un type de pollution que l'on retrouve habituellement au printemps avec les épandages agricoles. Peut-être y a-t-il eu des épandages, même hors de la région? On s'interroge", a-t-il admis.
Pendant les pics de pollution, des restrictions de circulation ont été mises en oeuvre à Lyon et Grenoble. Résultat: en décembre, la circulation alternée a permis de diminuer d'environ 20% les émissions de particules et d'oxyde d'azote dans le centre de l'agglomération lyonnaise. En revanche, la circulation différenciée (certificats sur véhicules) n'a permis qu'une réduction de 6% à 9% à Lyon et Grenoble "par manque de respect de la mesure. On espère faire mieux l'hiver prochain".
Auvergne-Rhône-Alpes présente de fortes disparités avec des espaces naturels préservés, des zones densément peuplées très exposées, dont l'agglomération lyonnaise, et des zones sensibles, vallées alpines et vallée du Rhône notamment.
Ainsi, la vallée de l'Arve, qui mène à Chamonix, dépasse régulièrement les seuils réglementaires pour les particules fines (PM10), le dioxyde d'azote et le Benzo(a)Pyrène. En 2016, côté PM10, cette vallée a connu 36 journées supérieures au seuil d'information, voire d'alerte, pour 35 autorisées sur l'année. C'est toutefois mieux que les années précédentes avec 44 jours de dépassement en 2015, 46 en 2014 et même 70 jours en 2011.
Les grands axes routiers lyonnais sont restés en dessous du seuil l'an dernier, contrairement à 2015, note encore Atmo, qui vient de lancer une application, "Air To Go", pour s'informer de la qualité de l'air. Le service ne concerne aujourd'hui que les Rhônalpins mais sera étendu à l'Auvergne