Quand on parle de Raymond Avrillier, on lui accole toujours ses victoires judiciaires face à Alain Carignon et même à Nicolas Sarkozy. C'est un procédurier revendiqué qui ose demander au préfet l'instauration du ticket unique pour la journée dans les transports en commun, du fait de la pollution.
Raymond Avrillier est 59e sur la liste EELV aux Municipales, autrement dit le dernier homme qui joue pour le symbole. Quand on connaît l'obstination avec laquelle il a défendu ses dossiers ces dernières années, on peut difficilement l'accuser de jouer les 'démago' s'il parle de pollution.
A l'heure d'une nouvelle alerte aux particules, l'homme a adressée une lettre, ce mercredi 12 mars, au préfet de l'Isère. Raymond Avrillier n'en est pas à sa première missive sur ce sujet au représentant de l'Etat. Déjà, en octobre dernier, il lui avait demandé de "prendre des mesures de protection de l'air". En décembre, lors d'un grand épisode de pollution, il lui avait encore réclamé des dispositions concernant les déplacements pour "réduire les atteintes à la vie et à la santé de la population." L'écologiste convaincu n'a jamais eu de réponse. Il a porté l'affaire devant le tribunal administratif pour obtenir, en cas de pic, la libre circulation des Grenoblois dans les transports en commun avec un seul ticket par jour... il a été débouté.
Ce sont des morts anticipées (...) qui sont en question"
Rebelote aujourd'hui, Raymond Avrillier demande au préfet "de prendre un arrêté d'urgence imposant à l'autorité organisatrice des transports urbains de la région grenobloise, le SMTC, de mettre en place pour ces jours, la libre circulation sur l'ensemble du réseau de transport en commun avec un seul titre de transport pour la journée."
Et le maire-adjoint honoraire de conclure: "ce sont des morts anticipées et des conséquences sanitaires graves qui sont en question."