Dans un mail adressé à la presse, le maire de Saint-Rémy-de-Maurienne fait part de la grogne des élus de son secteur à la suite du détournement des poids lourds des vallées du Pays du Mont-Blanc vers celles de la Savoie. Le blocage des camions est envisagé.
La liste des mesures de rétorsions avancées par Christian Rochette, maire de Saint-Rémy-de-Maurienne, ressemble presque à une liste d'actions syndicales. Avec les élus de la communauté de communes de La Chambre, l'élu envisage:
- de boycotter les vœux du Préfet et Sous-Préfet de Saint-Jean-de-Maurienne
- de mettre des conditions à une participation à la réunion avec le Préfet sur le debrief du week-end des naufragés de la route du 27 décembre, voire de quitter la réunion
- de constituer un "Collectif élus-citoyens" pour défendre la qualité de vie et l'image de la Maurienne (une vingtaine d'élus seraient intéressés)
- de se rapprocher de Chambéry et son agglomération pour avoir des actions conjointes
Ce qu'espèrent Christian Rochette et les élus des vallées savoyardes c'est que l'on mette en place les mêmes mesures en direction du tunnel du Fréjus qu'en direction du tunnel du Mont-Blanc. Et si ce n'est pas le cas, "nous organiserons un blocage temporaire de la vallée de la Maurienne", promet-il, "avec les élus, la population et les forces vives de l'agriculture et du tourisme entre autres."
Le Président du Syndicat du Pays de Maurienne, Yves Durbet, exige, lui, "que la qualité de vie et la santé de ses habitants ne soient pas bradées et refusent la discrimination de traitement entre les deux ouvrages du Fréjus et du Mont-Blanc. Ils réaffirment que malgré l'apparente 'situation sensiblement meilleure', celle-ci n'est pas de nature à limiter, voire fermer le tunnel du Mont-Blanc à la circulation poids lourds."Des moins que rien"
Selon lui, "les élus de Savoie ont le sentiment d'être traités comme des moins que rien."