Il y a quelques jours, ils avaient déjà "pédalé dans la semoule" pour le symbole, à Vienne, et enlevé leurs vêtements à Grenoble... Voici qu'ils déménagent le mobilier du patron du SDIS dont ils souhaitent le départ. Décidément, les pompiers scénarisent leur ras-le-bol.
Au fil des semaines et même des mois, les scénarios des sapeurs-pompiers de l'Isère sont de mieux en mieux rodés. Signe d'un vrai sens de la mise en scène et d'une sacrée dose d'auto-dérision, au coeur d'un conflit pas rigolo du tout qui dure depuis le mois de novembre.
Dernier fait d'armes en date, à Vienne le 18 février. Ils avaient alors pédalé devant leur caserne, pour symboliser le statut quo dans le conflit qui les oppose à leur hiérarchie, concernant leur temps de travail. "On pédale dans la semoule, depuis pas mal de temps", avait alors justifié l'un d'eux.
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Depuis le mois de novembre, les pompiers sont en guerre contre leur hiérarchie, qui leur demande de travailler 1607 heures au lieu de 1540 heures. Après des échauffourées avec la police, la tension était montée d'un cran au mois de décembre. Les pompiers avaient finalement accepté une médiation du président du Conseil général de l'Isère. Mais rien n'a changé depuis.
On déménage le SDIS!
Ce jeudi 20 février, ils étaient près de 150 à manifester devant les locaux du SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours) de Fontaine. A l'ordre du jour, un déménagement express du mobilier.
Les soldats du feu se sont aussi mis au théâtre. Ils ont symbolisé "un roi déchu" dans une petite scénette. Un "mauvais monarque" descendu du trône en lançant des billets de banque en l'air.