Le groupe industriel allemand Siemens va supprimer une centaine de postes sur son site grenoblois spécialisé dans les systèmes électriques. Pour la direction, il s'agit de réorienter des activités en perte de vitesse, mais les représentants syndicaux craignent le démantelement du site.
106 postes supprimés sur 405 emplyés, c'est un quart des postes de Siemens à Grenoble qui vont disparaître, même si 29 autres postes vont également être créés. Depuis l'annonce du plan de réorganisation de sa branche Energy management (EM) par le groupe industriel allemand, mardi 11 octobre, les syndicats ne décolèrent pas.
Le groupe industriel allemand Siemens a confirmé ce mardi 11 octobre à l'AFP la suppression d'une centaine de postes, essentiellement à Grenoble, dans le cadre d'un plan de réorganisation de sa branche Energy management (EM).
Reportage de Xavier Schmitt, Nathalie Rapuc, Philippe Caillat et Philippe Espitallier
"On a du mal à comprendre la stratégie, si ce n'est de démanteler le site de Grenoble", expliquait mardi à l'AFP Stéphane Collomb. C'est le quatrième plan social depuis 2008 à Grenoble, selon le syndicaliste, qui évoque "plus de 350 suppressions de postes" en huit ans. "On a vraiment tous les moyens de réussir sur ce site, se défend également Stéphane Bénureau, délégué syndical central CFDT. Par contre, si on fait un plan social brutal croisé de plus avec la vente du site qui est un très mauvais signe".
C'est une décision unilatérale de l'Allemagne qui veut supprimer la RD Grenoble
"On est clairement sur une redynamisation du site, sur un projet qui vise à pérenniser notre site, à pérenniser notre ancrage grenoblois et à terme à développer de nouveau nos activités sur Grenoble" justifie pour sa part Ludovic Vallon, directeur du site Siemens de Grenoble.
Il resterait la maintenance des équipements électriques, mais la recherche-développement, la RD céderait la place aux technologies de la transition énergétique. "On pense que c'est une décision unilatérale de l'Allemagne qui veut supprimer la RD Grenoble..." regrette Jean-Luc Pélissier, délégué syndical CGT.
Les négociations sur le plan social doivent débuter le 4 novembre. Pour l'heure, les représentants du personnel refusent d'y participer.