Le Premier ministre nomme Olivier Véran, député PS de Grenoble, pour réexaminer la filière sang

On le connaissait pour son côté "député surprise" arrivé à l'Assemblée nationale comme suppléant de Geneviève Fioraso nommée Ministre de l'Enseignement supérieur. Olivier Véran est désormais chargé d'une mission nationale: réexaminer de manière globale la filière sang.

Le député Olivier Véran, qui fut l'orateur du PS sur le contrat de génération, est officiellement en mission auprès de la ministre des affaires sociales, le décret est paru ce mardi 12 mars au Journal Officiel.

On le découvre dans la lettre saisine du Premier Ministre, c'est à une véritable enquête que va devoir se livrer l'élu de l'Isère qui est aussi médecin et reçoit encore au CHU chaque lundi matin.

Jean-Marc Ayrault souhaite que "soit réexaminée de manière globale la filière sang, qui repose sur des principes éthiques, et vise à garantir l'autosuffisance à la France, dans des conditions optimales de sécurité". 

Dans le détail, ce n'est pas une simple mission d'observation qui incombe à Olivier Véran. Le topo est simple, le don de sang en France est soumis aux principes éthiques de bénévolat, de gratuité et d'anonymat mais, depuis 1993, à la suite de l'affaire du sang contaminé, il existe quatre organismes pour "gérer" le sang et ses dérivés. Certains rencontrent des difficultés et il va falloir trouver des solutions.

Les organismes qui "gèrent" le sang en France 


-l'Etablissement Français du Sang (EFS) qui a le monopole de la collecte en France. Il est chargé de collecter, préparer, qualifier, distribuer et délivrer les produits sanguins.
-le Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB) qui, pour une partie de ses activités, achète sur la base de tarifs réglementés et de volumes prévisionnels le plasma collecté par l'EFS pour fabriquer des médicaments dérivés du sang.
-l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé qui est l’autorité compétente en matière de sécurité sanitaire des produits sanguins et des médicaments dérivés du sang.
-l'Institut National de la Transfusion Sanguine (INTS) notamment dédié à des activités de recherche.

Visiblement le gouvernement aimerait clarifier les relations entre ces structures, résoudre la fragilité financière de certaines d'entre elles et leurs difficultés de gouvernance. Le Premier ministre ne le cache pas, il y a aussi "nécessité d'optimiser l'organisation des circuits de collecte, de distribution et de production de dérivés du sang".

Le "cahier des charges" est précis pour Olivier Véran devra répondre à une série de questions:

• Quels sont les besoins actuels et la projection possible des besoins en produits sanguins pour les prochaines années et comment y répondre?
• Quelle organisation promouvoir au sein de la filière pour assurer sécurité des produits, indépendance du contrôle et autonomie de la recherche?
• Comment assurer l'équilibre économique de la filière plasmatique française à court et moyen terme, incluant sa compétitivité sur le marché international des produits dérivés du sang et des biotechnologies?
• Sous quelles formes associer l'ensemble des parties prenantes, y compris le monde associatif, à la gouvernance de l'ensemble des activités sur la filière sang?

Et le Premier ministre de conclure: "Je souhaite disposer de vos conclusions et de vos propositions avant le 30 mai 2013". Si on osait, on dirait que le député a du mauvais sang à se faire car le temps imparti est relativement court!


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