Une grande partie des salariés (85% selon le délégué CGT) de l’entreprise Celnat sur la zone industrielle de Blavozy (Haute-Loire) a observé deux heures de débrayage ce jeudi matin, une première dans l’histoire de cette entreprise d’alimentation biologique créée en 1979.
Deux heures de débrayage pour montrer leur mécontentement. La majorité des employés de l'entreprise Celnat en Haute-Loire ont fait grève, pour la première fois de l'histoire de cette entreprise.
Les 65 salariés revendiquent une augmentation de salaire annuelle de 400 euros bruts.
Lors de trois rencontres précédentes, la direction s’y est opposée et a proposé d’augmenter les salaires de 160 euros (brut), ce qui a provoqué la colère des salariés et de leurs représentants qui dénoncent un manque de reconnaissance.
Jorge Fernandez, délégué CGT, explique que l’entreprise, qui transforme et conditionne des céréales biologiques revendues dans des magasins spécialisés, se porte bien. Son chiffre d’affaires devrait progresser de 3 à 5% cette année.
«La direction met en avant nos avantages, comme les 35 heures ou le 13 ème mois, pour refuser de négocier. Elle s’est contentée d’augmenter les salaires au minimum ces dernières années».
De l’entreprise familiale à Panzani France
En février 2015, la société Celnat, a été racheté par le groupe espagnol Ebro Food, propriétaire également de Panzani France.
«Notre patron nous a expliqué qu’il devenait nécessaire de se regrouper pour se développer, explique Jorge Fernandez, CGT, mais l’entreprise se portait très bien».
Toujours est-il que depuis, hormis la question des salaires, les employés de Celnat ne se sentent plus reconnus par leur direction.
«A travers nos produits, nous véhiculons une notion de bien-être et d’éthique, liée aux bio, il est dommage de constater que cette dernièe n’est pas applicable aux salariés», dénonce le représentant du personnel.
La direction de Celnat n’a pas voulu s’exprimer. Une nouvelle rencontre avec le personnel est prévue ce jeudi après-midi.