Près de 400 personnes, - des ouvriers qui travaillent chez le papetier, des habitants du secteur et des élus des communes du voironnais - , ont défilé, ce jeudi 17 avril, pour défendre l'usine Arjowiggins à Charavines.
Le cortège est parti du centre de Charavines. Ce centre promis à un sombre avenir si l'usine Arjowiggins ferme. 180 salariés y travaillent, c'est autant de familles qui devront partir d'une commune qui compte à peine 2000 habitants. Les élus du coin le savent. Alors, les écharpes tricolores ont pris la tête du défilé aux côtés des employés, de leurs femmes, de leurs maris, des habitants. Au rythme des cornes de brume, la file s'est dirigée vers l'usine.
Aujourd'hui, ils attendent mieux. Ils souhaitent que la direction prenne le temps d'étudier une cession de l'usine avant de procéder à tout licenciement et une "garantie (...) sur le report du PSE" (plan de sauvegarde de l'emploi).
Ce jeudi, dans le cortège, personne ne se faisait d'illusion. "L'espoir d'une reprise est mince", "et pourtant l'usine est rentable", "l'Etat va peut-être nous aider à trouver un repreneur", pouvait-on entendre dans les rangs.
Reportage Daniel Despin et Didier Albrand
A terme, c'est en Ecosse que Sequana veut désormais transférer l'activité papier haut de gamme du site de Charavines.