L'élimination de Nicolas Sarkozy au 1er tour de la primaire a surpris bon nombre d'élus de droite en Auvergne. Alors que les rares fillonistes jubilent, certains sarkozystes ont d'ores et déjà appelé à se rallier à cette candidature plutôt qu'à celle d'Alain Juppé. Florilège des réactions.
Dans la soirée du 20 novembre suivant le 1er tour, le verdict s'est peu à peu déssiné, puis s'est confirmé : Nicolas Sarkozy arrive troisième du premier tour de la primaire de la droite et du centre avec 20,6%, loin derrière François Fillon et Alain Juppé, et ne peut donc accéder au second tour.
En Auvergne, rares étaient les élus de droite et du centre soutenant ouvertement la campagne de François Fillon. Daniel Dugléry, maire de Montluçon, fait néamoins partie de ces supporters de la première heure. Au lendemain du scrutin, il réaffirme son soutien à l'ancien occupant de Matignon. « J'ai observé ces dernières années le travail réalisé par François Fillon, son sérieux, ainsi que sa capacité à convaincre et à mobiliser, commente-t-il. Le résultat de cette élection est là pour le dire, le prouver ! »
Le ralliement des sarkozystes
Chez les supporters de Nicolas Sarkozy, l'ambiance est plus morose. Le président du conseil régional Laurent Wauquiez, fidèle sarkozyste, avouait la défaite de son camp sur France 2 le 21 novembre. « On n'a pas convaincu, c'est comme ça. (...) Je pense que les Français se sont dit " Nicolas Sarkozy a été président pendant cinq ans, maintenant on veut donner leur chance à des gens qui ne l'ont pas été". Je pense que c'est aussi simple que ça ».Le président par intérim du parti Les Républicains n'a pas voulu donner de consigne de vote pour le second tour, même si, personnellement, il reportera sa voix sur François Fillon. Il est pour Laurent Wauquiez « celui qui défendra le mieux les valeurs de la droite ».
Je voterai pour @FrancoisFillon car c'est celui qui défendra le mieux les valeurs de la droite #4V
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 21 novembre 2016
Brice Hortefeux est du même avis : lui aussi votera pour son ancien Premier ministre. « Notre soutien sera loyal, total, entier et à la hauteur de ce que François Fillon souhaitera » a déclaré le vice-président du coinseil régional au micro de RTL le 21 novembre au matin. Il nie tout volonté de créer un bloc « anti-Juppé » et assure faire ce choix dans un souci d' « intérêt général » et pour « redresser la France ».
Fin octobre, le président du comité départemental du Puy-de-Dôme avait pris les devants de la primaire en nommant une liste Les Républicains - d'orientation sarkozyste - pour les législatives de 2017 dans le département. Cette liste pourrait être remise en cause avec la non-qualification au second tour de l'ancien président de la République.
Alain Juppé, de favori à challenger
Longtemps présenté comme le grand favori, Alain Juppé, termine deuxième, loin derrière François Fillon. Il est devenu le challenger, selon le sénateur-maire de Vichy, Claude Malhuret, qui pense que le débat télévisé, jeudi prochain, pourra peut-être changer la donne.En attendant l'issue du 2e tour, un élément fait l'unanimité, la forte participation des électeurs, considérée comme un succès démocratique.