Privatisation d'Aéroports de Lyon: la justice rejette le recours de la région et du département

Fin juillet, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Département du Rhône avaient déposé un recours contre la privatisation d'Aéroports de Lyon. L'action en référé a été rejetée ce mercredi 24 août par le tribunal administratif de Paris. 

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Le 28 juillet dernier, Bercy indiquait que l’Etat avait retenu Vinci Airport-Caisse des dépôts-Predica (Crédit agricole) pour reprendre sa participation dans l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry. Pour remporter les 60 % de parts détenues par l’Etat, le consortium mené par Vinci a offert 535 millions d’euros. Pour la privatisation de l'aéroport lyonnais, également détenu par la Chambre de commerce et d’industrie de Lyon (25 %), la Métropole de Lyon (7 %), la région Auvergne Rhône-Alpes (5e %) et le département du Rhône (3 %), l’Etat a préféré Vinci au premier groupe aéroportuaire mondial, Macquarie, basé en Australie.

Les présidents de la Région, Laurent Wauquiez, et du Département du Rhône, Christophe Guilloteau, ne contestaient pas le choix de l’actionnaire désigné pour reprendre l'aéroport de Lyon. Mais les deux parties ont reproché à Bercy de ne pas avoir respecté le cahier des charges en supprimant le deuxième tour prévu lors de l’examen des six candidatures. La décision finale s'étant résumée à un choix entre Vinci et l'Australien Macquarie.

"Ce cahier des charges, nous l'avons respecté", avait affirmé Emmanuel Macron dans un entretien au Progrès au lendemain de la décision du gouvernement de retenir le groupe Vinci comme opérateur de Lyon Saint-Exupéry.
Laurent Wauquiez "déplore que tous les candidats n'aient pas été retenus à la phase finale de la procédure, mais il se trouve simplement qu'il y avait un écart de prix de plus de 30% entre les prix (très proches) proposés par les deux finalistes et le prix plus élevé proposé par les quatre autres candidats", avait relevé le ministre. "De fait, ces quatre autres candidats ne satisfaisaient donc pas à l'ensemble des critères posés par le cahier des charges, et n'étaient pas en mesure de rattraper leur écart sur le critère +prix+ lors du troisième tour", avait-il affirmé.

Le ministre avait également souligné que le choix de Vinci "a été fait en accord avec les collectivités qui ont pu analyser les offres des deux finalistes et les auditionner". Les collectivités mentionnées par le ministre se résumaient en fait à la seule Métropole de Lyon - que préside son allié Gérard Collomb. La Chambre de commerce et d'industrie, la Région et le Département s'étaient en effet retiré de la procédure pour protester contre la méthode suivie par le gouvernement.

La Région et le Département ont indiqué vouloir attaquer le processus de privatisation en référé devant le tribunal administratif de Paris. Recours rejeté ce mercredi 24 août.
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