Procès du "trio barbare" à Grenoble : les prévenus s'accusent mutuellement

Jeudi 11 avril, deuxième journée du procès des trois Isérois accusés de séquestration, vol et viol avec arme. Policiers chargés de l'enquête et victimes ont témoigné tout au long de la journée, rapportant des actes de plus en plus violents. 

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Trois hommes comparaissent sur le banc des prévenus. Sofiane Bellebna âgé à l'époque de 21 ans, Aloïs Schizzarotto âgé de 23 ans, et Eddie Estadieu âgé de 22 ans. C'est Eddie qui est apparu le plus en retrait au cours de cette deuxième audience. Il est aussi le seul des trois à ne pas avoir pris part au viol de la jeune femme à son domicile d'Echirolles. Quant à Sofiane et Aloïs, ils se sont "renvoyés la balle" tout au long de la journée.

Au cours de l'enquête, Sofiane a souvent été perçu comme le meneur. C'est lui pourtant qui accuse Aloïs de l'avoir obligé à commettre les vols et les agressions, parce qu'il lui devait de l'argent. Aloïs dément, "si c'était ça il me suffisait de lui prendre son scooter".  A mesure que sont entendus les témoignages, il ne cesse de s'excuser auprès des victimes.

Des victimes qui témoignent de vie brisée par les agressions. "Il y a un réel stress post-traumatique", explique Maître Picart, l'avocat du jeune couple. "Il faudra que les prévenus prennent la responsabilité des dégâts qu'ils ont commis".


"Nous devions les arrêter avant qu'ils ne commettent pire"


Le matin, la cour a recueilli le témoignage d'un premier policier en charge de l'une des enquêtes. Il raconte l'enchaînement des agressions et surtout la progression dans la violence. Les vols sous la menace d'un couteau ont ainsi dégénéré en séquestration au domicile des victimes, puis en viol... "Peut-on imaginer que ces actes aient été prémédités?", demande le président de la cour au témoin. "Difficile à dire", répond l'agent de police. 

"Notre souci" ajoute-t-il, "était de les arrêter au plus vite pour les empêcher de commettre pire". Il raconte ensuite ce que l'on savait déjà, que les trois hommes ont été repérés grâce aux caméras de surveillance des distributeurs automatiques de billets où ils ont retiré l'argent avec les carte bleues volées, plus précisément les caméras du Quick et du supermarché où ils se sont rendus après la deuxième agression. Ils ont ensuite été reconnus par des témoins. Des recoupements ont été fait entre quatre affaires présentant des modes opératoires similaires : faire baisser la tête aux victimes, la menace d'un couteau, les ramener à leur domicile... 


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