Trois des anciens subordonnés de Michel Neyret comparaissaient à leur tour hier aux côtés de l'ex-commissaire.Faisaient-ils partie du système "Neyret"? Ils s'en défendent, évoquant un patron au charisme fort, qui imposait ses méthodes et à qui l'on ne pouvait pas dire "non".
Hier, Michel Neyret n'était plus seul sur le banc des prévenus. Trois de ses anciens collègues l'avaient rejoint pour répondre à leur tour de leurs actes devant la justice.
- Jean Paul Marty , l'ancien patron de la brigade des stupéfiants à Lyon, est poursuivi pour trafic de stupéfiants,vols en réunion, détournement de scellés et association de malfaiteurs .Il aurait reçu des plaquettes de cannabis extraites des scellés de la police pour aider MIchel Neyret à payer des indics en nature.
- Christophe Gavat est poursuivi pour vol en réunion, association de malfaiteurs, trafics de stupéfiants et détournement de scellés.L'ancien patron de la PJ de Grenoble aurait fourni de la drogue sortie des scellès pour permettre à Michel Neyret de fournir des indics.
- Gilles Guillotin est poursuivi pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs .Le directeur adjoint de la PJ de Grenoble aurait lui aussi rémunéré des indics avec de la droque .
Michel Neyret va venir un peu plus tard leur rendre justice.Il prend la défense de ses collègues "en s'excusant de les avoir mis en difficulté dans leurs carrières" .L'ex-commissaire reprend alors de l'assurance pour justifier ses pratiques. Il vient expliquer au président du tribunal l'efficacité des prélévements de drogue pour alimenter des indics qui permettront de plus grosses saisies. Le président lui répond alors qu'il "passait outre" la loi.
Le compte rendu de Jean Christophe Solari :
Au tour des collègues et de l'ex-adjoint de Michel Neyret de s'expliquer à leur tour. Ils reconnaissent tous l'emprise du commissaire Neyret sur le service et l'impossibilité de dire "non" à un policier trop sûr de lui et de ses méthodes .Le compte rendu d'audience de Jean-Christophe Solari