La Cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme) a examiné sur le fond mercredi matin la demande de mise en liberté de la mère de Fiona. La justice a décidé de maintenir en prison Cécile Bourgeon.
La Cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme) a examiné sur le fond mercredi matin la demande de mise en liberté de la mère de Fiona. La justice a décidé de maintenir en prison Cécile Bourgeon.
Le président de la chambre de l'instruction a annoncé le rejet de la demande de mise en liberté de Cécile Bourgeon, conformément aux réquisitions de l'avocat général.
LE SOULAGEMENT DU PERE DE FIONA
Pour Maître Charles Fribourg, l'avocat du père de Fiona , l'arrêt de la cour est une "bonne nouvelle pour la manifestation de la vérité" : " Nous craignons qu'une mise en liberté de Cécile Bourgeon pollue le débat devant la cour d'Assises d'appel. " ajoute l'avocat des parties civiles.
Cécile Bourgeon reste en prison. Nicolas Chafoulais, le père de Fiona" s'est dit soulagé, pour lui-même et sa plus jeune fille : "J'étais inquiet. On ne sait pas ce qu'elle a dans la tête. On ne sait pas ce qu'elle aurait fait en sortant. C'est une trés bonne décision."
VERS UNE NOUVELLE DEMANDE DE REMISE EN LIBERTE
Les avocats de Cécile Bourgeon n'étaient pas présents au tribunal mercredi matin, mais ils ont annoncé qu'ils avaient d'ores et déjà "formulé une nouvelle demande de mise en liberté provisoire" et "déposé un pourvoi en cassation".
Procédure rare, Maître Gilles-Jean Portejoie et Maître Renaud Portejoie vont "solliciter la récusation du président de la chambre de l'instruction" car ils mettent en doute son impartialité.
Le magistrat, qui a signé l'arrêt de renvoi devant la cour d'assises de Riom, a manifesté, selon eux, "une intime conviction". "Il avait écrit dans l'arrêt de
renvoi qu'elle était coupable", ont souligné les conseils de la mère de Fiona.
Les avocats de la mère de Fiona estiment également que cette décision est "aberrante d'un point de vue juridique", en vertu du précédent arrêt de cette même chambre de l'instruction qui a accepté de transmettre à la Cour de cassation les questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) sur la
détention "potentiellement arbitraire" de leur cliente.