Affaire Wissam El-Yamni : à Clermont-Ferrand, nouveau recours des avocats de la famille

Mardi 9 juin, une audience se tenait à la chambre d’instruction de la cour d’appel de Riom, dans le Puy-de-Dôme. Les avocats de la famille de Wissam El-Yamni, décédé en 2012, 9 jours après son interpellation à Clermont-Ferrand, ont formulé des demandes auprès de la cour.
 

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Mardi 9 juin, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant la cour d’appel de Riom, près de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme. Elles voulaient exprimer leur soutien envers la famille de Wissam El-Yamni, chauffeur routier de 30 ans interpellé par la police la nuit du 31 décembre 2011 à Clermont-Ferrand alors qu’il avait caillassé une voiture de police. Tombé dans le coma, il était ensuite décédé le 9 janvier 2012. A ce jour, plusieurs expertises médicales aux résultats contradictoires ont été menées et des zones d’ombres persistent sur les circonstances de son décès.

Deux demandes formulées auprès de la cour

Ce mardi 9 juin, les avocats de la famille de Wissam El-Yamni, maître Jean-Louis Borie et maître Jean-François Canis ont déposé deux demandes auprès de la chambre d’instruction de la cour d’appel de Riom. En premier lieu ils demandent l’audition de 3 nouveaux témoins. Ils étaient en garde à vue au même moment que Wissam El-Yamni et selon les avocats, les enregistrements de vidéo-surveillance montreraient qu’ils auraient été choqués parce qu’ils ont vu. Farid El-Yamni, le frère de Wissam, indique : « De quoi la justice a-t-elle peur, d’entendre des témoins ? A un moment donné on a manifesté. Je veux bien. On a fait tout ce qui était possible de manière pacifique et on a joué le jeu à 100 %. Il n’y a pas la vérité médicale, on n’entend pas les témoins. A quoi sert la justice ? ».

Un parallèle avec l'affaire George Floyd selon les avocats

La seconde demande concerne l’analyse du rapport d’autopsie. Les avocats estiment que les photos du rapport ressemblent étrangement à celles de l’autopsie de George Floyd, victime de violences policières à Minneapolis aux Etats-Unis. Maître Jean-François Canis estime : « On a fait un parallèle entre le rapport d’autopsie de George Floyd et celui de Wissam El-Yamni. On trouve qu’il y a des similitudes, notamment au niveau des blessures au cou. On se demande si ce ne sont pas les mêmes gestes qui ont entraîné la mort de Wissam El-Yamni que ceux qui ont entraîné la mort de George Floyd ». Les proches de Wissam El-Yamni estiment que ce dernier est aussi mort à cause de violences policières. Les avocats ont déposé leurs demandes en plaidant à huis clos. La cour d’appel rendra sa décision le 15 juillet.

 

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