Alors qu’il était retranché chez lui depuis la veille, un habitant de Cunlhat (Puy-de-Dôme) a finalement été extrait de son domicile par les gendarmes ce mercredi 23 juin, vers 6h40. L’intervention s’est déroulée « sans heurts » et l’individu a été pris en charge à l’hôpital.
Le dispositif de gendarmerie massif mis en place à Cunlhat, près d'Ambert (Puy-de-Dôme) a été levé ce mercredi 23 juin : en effet, l’homme retranché chez lui a été interpellé par les forces de l'ordre avant d'être hospitalisé : « Ce matin, à 6h40, les forces de sécurité sont intervenues avec l’accord du Préfet pour extraire cette personne de son habitation compte tenu du danger que l’individu représente pour lui-même. Cette intervention s’est déroulée sans heurt et aucun blessé n’a été déploré », indique la préfecture du Puy-de-Dôme dans un communiqué. Pour rappel, une cinquantaine de militaires étaient présents sur les lieux. L’homme, qui avait d’abord lui-même appelé les secours pour des raisons de santé avant de se retrancher, a été hospitalisé : « Après réalisation des premiers constats et d’un bilan médical, l’individu retranché a été pris en charge par une équipe médicale et transféré vers une structure hospitalière. »
L'individu retranché depuis la veille
Depuis 7h30, le périmètre de sécurité est levé et la circulation a repris normalement. Les moyens très importants déployés s’expliquent par le fait que l’homme avait affirmé être armé. Hier, le chef d’escadron Fabrice Touioui, le commandant de la gendarmerie d’Ambert, expliquait le déroulé des faits : « Cette nuit, vers 4h40, le centre opérationnel de la gendarmerie du Puy-de-Dôme a reçu un appel téléphonique d’un monsieur qui se plaignait de ne plus avoir de médicaments pour se soigner. Suite à cela, il a été mis en relation avec les sapeurs-pompiers et ils se sont déplacés sur les lieux. Malheureusement ils ont trouvé porte fermée. A partir de là, ne pouvant plus porter secours, ils ont appelé la gendarmerie. Nous sommes intervenus à compter de 6h45 ».
Le GIGN et 3 négociateurs sur place
Il indiquait également : « Nous avons effectué un bouclage, on a pris la température. On s’est rendu compte que c’est un monsieur qui a quelques soucis de santé. Nous essayons de rentrer en contact téléphonique avec lui mais c’est extrêmement compliqué. Il semblerait que l’homme soit armé. Une antenne GIGN est en route. C’est simplement pour prendre la température car on est au centre-ville, avec des ruelles. Il peut y avoir un danger. La priorité est d’entrer en contact avec lui, de façon à ce qu’il puisse sortir de lui-même. La gendarmerie est déployée à hauteur d’une trentaine de personnes. Nous avons 3 négociateurs sur place. Ils sont rentrés en contact une première fois mais c’est assez compliqué ». Le GIGN est arrivé sur place peu avant 14 heures. Une équipe du SMUR était également présente. Après de multiples tentatives de négociation, les opérations ont été suspendues pour la nuit à 22h20. Un dispositif de surveillance a été maintenu toute la nuit, de même qu’un périmètre de sécurité filtrant les allers et venues.
L'homme serait "bipolaire"
Selon les gendarmes présents sur place, l’homme est fragile psychologiquement : « L’homme a perdu ses repères. Apparemment c’est un monsieur qui serait bipolaire et il ne suit plus son traitement depuis un certain temps. Il vit dans une grande maison et il est extrêmement mobile. Quand on lui parle d’un côté de la maison, il part à l’opposé mais ça peut se comprendre, vu son profil psychologique », précisant Fabrice Touioui. « C’est quelqu’un qui est très troublé et il a des propos assez incohérents. L’objectif des 3 négociateurs est de le ramener à la raison », ajoutait Xavier Carré, adjoint du responsable départemental de la gendarmerie du Puy-de-Dôme. Les moyens très importants déployés s’expliquent par le fait que l’homme avait affirmé être armé.