Prix de l’énergie : comment la piscine d’Ambert (Puy-de-Dôme) se maintient à flot

Si certaines municipalités ont fait le choix de fermer les piscines, trop énergivores, face à la flambée des prix de l’énergie, Ambert maintient la sienne ouverte : grâce à des choix de rénovation et d’économies, la collectivité se dit prête à absorber le surcoût.

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Face à la hausse des prix de l’énergie, les piscines collectives sont pointées du doigt, notamment en raison des coûts générés par le chauffage. Certaines municipalités n’hésitent pas à fermer les infrastructures, craignant d’être incapables d’assumer des frais qui pourraient parfois quadrupler. A Ambert, dans le Puy-de-Dôme, la communauté de communes a fait le choix de laisser la piscine ouverte : « La piscine d’Ambert Livradois Forez reste ouverte grâce aux choix politiques forts faits en matière de chauffage et de filtres à eau au moment de sa rénovation. Des réflexions sont en cours pour continuer à faire baisser la facture énergétique », indique la collectivité dans un communiqué.

Des travaux de rénovation effectués 

Face aux questionnements des usagers sur le maintien de l’ouverture de la piscine, Ambert explique son choix par des travaux de rénovation effectués il y a déjà plusieurs années et qui, aujourd’hui, se révèlent salvateurs : « L’un des principaux choix d’investissement fait par la Communauté de communes lors de la rénovation en 2019 fut celui d’un chauffage au bois. D’un surcoût de 100 000 € par rapport à une solution gaz, cette décision sécurise aujourd’hui le fonctionnement de la piscine, et permet d’éviter de subir de plein fouet la forte hausse de cette énergie fossile (perspective de x2 à x4 du prix du gaz en 2023). De plus, le bois est une ressource emblématique locale, ce qui avait également pesé dans la balance. A noter que la chaudière bois couvre près de 95% de la production de chaleur de la piscine (soit 1.48MWH), le complément est assuré par une chaudière gaz, en cas de panne ou de maintenance. »

Des aménagements réalisés

La communauté de communes avait également opté pour une filtration à membrane céramique, un aménagement permettant des économies d’énergie : « Ce système permet d’avoir un ratio de consommation d’eau parmi les plus bas des piscines publiques, à savoir 95L d’eau/baigneurs (bassins et eau chaude sanitaire), quand la consommation habituellement constatée est de 125L/baigneurs. Ce faible taux de consommation d’eau permet d’économiser d’autant l’énergie nécessaire à la chauffer. » Malgré ces aménagements, les inquiétudes demeurent autour des factures d’électricité, qui s’élevaient à 75 000 € en 2021 pour la piscine. Sans bouclier tarifaire pour les collectivités, Ambert prévoit de baisser légèrement la température de l’eau et de l’air. « En effet, face à la crise énergétique actuelle, les collectivités territoriales se doivent d’être exemplaires, et au-delà de l’usager, c’est le citoyen qui est interpellé sur la nécessité d’agir en adoptant des gestes simples (diminuer le temps passé sous les douches par exemple), permettant ainsi de maitriser l’augmentation des coûts de l’énergie et d’éviter que le contribuable soit impacté l’an prochain », précise le communiqué.

Réduire les dépenses

« Dès 2021, la communauté de communes avait lancé une réflexion pour réduire la consommation d’énergie de la piscine, celle-ci représentant pas moins de 50% des dépenses en énergie de la communauté de communes. » Un poste de dépenses important que la collectivité entend bien réduire encore : « Le diagnostic a été présenté le 1er septembre 2022 aux élus, et il fait apparaitre un potentiel de réduction des consommations d’à minima 30%, voire plus si un investissement était réalisé. » La loi impose aux collectivités territoriales de réduire de 40% leur consommation d’énergie en 2030, de 50% en 2040 et de 60% en 2050.

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