Du 2 au 6 mai, l'aérodrome d'Ambert a accueilli un stage de voltige aérienne sous la conduite de Patrick Paris, un ancien champion du monde. Quatre pilotes, français et suisses, sont venus s'entraîner pour les grands rendez-vous mondiaux de leur discipline.
L'aérodrome d'Ambert a été un lieu de spectacle grandiose du 2 au 6 mai. Pour le voir, il fallait lever les yeux vers le ciel. Quatre pilotes, français et suisses, s'entraînaient pour les championnats du monde de voltige sous la conduite d'un ancien champion, Patrick Paris. Cela fait 17 ans que les meilleurs pilotes de la discipline viennent s'entraîner ici.
Ce stage aide Hanspeter Rohner, pilote de voltige suisse « à perfectionner des figures, des programmes et à voler mieux. » Son objectif est clair : « bien se classer pour les prochains championnats du monde ».
Ces pilotes volent jusqu'à trois fois par jour. Les séquences sont courtes et intenses pas plus d'une quinzaine de minutes. Avant de prendre de la hauteur, ils passent des heures au sol à mémoriser et à répéter les gestes comme un étrange ballet dont ils sont les seuls à connaître la signification. Vient le temps de l'exécution, sous le regard sans pardon de l'organisateur du stage, l'ex champion du monde, Patrick Paris. « Il faut de l’exigence sinon on se laisse happer par l'entourage au lieu de préparer son vol. On est moins prêt forcément. En vol, les résultats sont directement dépendants de la préparation. »
" Accéder à la victoire sur les championnats à venir "
A 28 ans, Mikael Brageot est l'un des espoirs français. Aux commandes de son appareil jaune et noir, il vise un titre lors des championnats du monde en 2017 en Afrique du sud. « L’idée est de se mesurer sur différent programme, de voir la progression et de tirer le niveau vers le haut pour sortir de ce camp d’entraînement avec quelque chose en plus qui va nous permettre d’accéder à la victoire sur les championnats à venir. »Ambert offre un terrain de jeu idéal à ces pilotes avec un trafic aérien très limité. Toutefois, il y a quand même des complications comme la pente des collines qui brouille les repères ou enore l'altitude qui diminue un peu la portance et la puissance de ces avions qui ont 330 chevaux sous le capot. Toutes ces données demandent encore plus de finesse dans le pilotage pour ces professionnels qui encaissent jusqu'à 9 fois le poids de leur corps dans les courbes les plus serrées.