Les deux permanences hebdomadaires du Planning Familial d’Ambert, sous-préfecture du Puy-de-Dôme, sont menacées. Les budgets ne suivent pas, alors l’association compte sur la générosité des internautes pour débloquer les 10 000 euros nécessaires grâce à une cagnotte.
Une cagnotte a été lancée en octobre par le Planning Familial du Puy-de-Dôme, avec pour objectif de trouver des fonds pour conserver ses 2 permanences hebdomadaires. « Du fait des difficultés financières, l'Association Départementale 63 est contrainte de réduire le temps de permanence sur Ambert de 2 jours à une seule journée », alerte l’association dans un communiqué. Les permanences sont tenues par des conseillères conjugales et familiales et une journée de permanence hebdomadaire « coûte 10 000 euros annuels ».
Une santé financière fragile
Une somme difficile à trouver pour le Planning Familial qui rencontre des problèmes financiers. « Certains subventionneurs institutionnels ne sont pas à la hauteur des besoins du terrain et ne remplissent pas leur rôle en versant des sommes insuffisantes. Ces subventions ne sont jamais revalorisées malgré l’inflation, ces subventions ne sont jamais versées à temps. L’ouverture du Centre de Santé du Planning Familial 63 a occasionné des coûts inhérents à toute création de structure. » Pour toutes ces raisons, l’association explique être contrainte de rogner sur le budget d’Ambert.
Une action nécessaire
Pourtant, être présent en milieu rural semble nécessaire. En France, 50% des féminicides ont lieu en milieu rural alors que 31% de la population seulement y habite, indique un rapport du Sénat. Les MST et IST sont également en augmentation. « La communauté de communes Ambert est un territoire rural situé en région montagneuse enclavée à 1h30 de Clermont-Ferrand ou de Saint-Etienne, les deux grands centres médicaux les plus proches. L’hôpital d’Ambert a déjà souffert de fermetures de services dont la maternité. Son activité et son service des urgences sont constamment remis en cause. Une gynécologue n’est présente qu’un seul jour par semaine », dénonce-t-elle.
Sur le territoire, une « importante augmentation des demandes d’IVG (NDLR : Interruption Volontaire de Grossesse) médicamenteuses » est constatée. L’association y voit un manque d’accès à l’information des populations en matière de contraception, qui est l’une des principales missions remplies par le Planning Familial. La cagnotte a déjà récolté plus de 5 000 euros et est ouverte jusqu'au 1er janvier.