Depuis quelques jours, le nombre de cas de grippe ne cesse d’augmenter en Corse. Dans les pharmacies et chez les médecins, les patients touchés se multiplient et les demandes de vaccinations sont élevées.
Nez bouché, fièvre, toux… Cet hiver encore, la grippe est de retour en Corse. Bien qu’elle soit la dernière région touchée, l’île n’aura pu échapper à l’épidémie qui s’est installée partout en France. Dans les pharmacies, les malades se succèdent : “Hier, on a été submergés. Sur toute la patientèle de la journée, il y a eu à peu près un quart de personnes qui étaient touchées par la grippe. Ça représente environ 70, 80 personnes.”, témoigne Jean-Luc Poli, pharmacien à Ajaccio.
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"La grippe est là, comme Noël et le jour de l'An à la fin de l’année"
Chez le médecin, c’est la même histoire : “70 % de nos consultations sont pour des cas de grippes.”, confirme le docteur Antoine Ottavi. Néanmoins, selon lui, l’entrée dans la phase épidémique est cette année particulièrement précoce : “On a eu les premiers cas de grippe, il y a un peu moins d’un mois. C’est la première fois en quarante ans que je vois la grippe arriver aussi tôt.”, affirme-t-il.
Selon lui, la visite du Pape, qui a mené à de grands rassemblements, ou encore le retour des étudiants pour les fêtes de fin d’année, sont autant de raisons qui ont précipité cette épidémie. Toujours selon le docteur Ottavi, le pic de la crise n’est pas encore atteint. “Il va y avoir la rentrée scolaire, donc il va y avoir une recrudescence de cas” atteste le médecin.
De son côté, Jean Canarelli, président de l’Ordre des Médecins de Corse-du-Sud, est loin d’être étonné de cette problématique : “La grippe est là comme Noël et le jour de l'An à la fin de l’année. Ça ressemble fort au pic de l’an dernier, c’est une question d’habitude.” détaille-t-il.
L’importance de la vaccination
Médecins et pharmaciens sont unanimes, pour éviter d’être touché par ce virus, la meilleure solution reste la vaccination. Même s’il est conseillé de se faire vacciner avant le début d’une épidémie, il n’est pas encore trop tard, confirme le docteur Jean Canarelli. L’année dernière, 37% des personnes à risque avaient reçu l'injection en Corse, contre 41,6% en 2022. Une légère baisse que les professionnels de santé espèrent endiguer cet hiver.