Un homme de 88 ans a été écroué, lundi 18 février, pour le meurtre de sa femme de 93 ans. Le mis en cause aurait tiré sur la victime, le 15 février au soir, à leur domicile.
Dans la soirée du vendredi 15 février, une femme de 93 ans a été tuée à son domicile, à Artonne, dans le Puy-de-Dôme. Son mari de 88 ans, qui reconnaît lui avoir tiré dessus avec un fusil, a été écroué ce 18 février.
Les circonstances entourant le drame restent assez floues. "Dans un premier temps, le mari a reconnu avoir tiré mais en assurant que c’était involontaire, puis il est finalement revenu sur ses propos pour dire que le coup serait parti tout seul dans une bousculade", explique le procureur de la République de Clemront-Ferrand, Éric Maillaud.
Il n’en reste pas moins que l’homme est allé chercher l’arme à feu, pour une raison qui doit également être tirée au clair. "Ses justifications sont pour le moment confuses, il se contente d’expliquer qu’il était en colère après s’être brulé avec la soupe préparée par sa femme", détaille le procureur, dubitatif. Les enquêteurs chercheront à comprendre comment fonctionnait le couple, et notamment s’il y avait déjà auparavant des violences, peut-être invisibles. Le mis en cause devrait en tout cas être rapidement soumis à un examen psychiatrique.
Cent trente femmes sont mortes en 2017 en France sous les coups de leur compagnon, ex-conjoint ou petit ami, contre 123 en 2016, selon des données communiquées par le ministère de l'Intérieur. Sur ces 130 femmes, 109 formaient un couple stable avec leur meurtrier, et 21 ont été tuées par un petit ami, un amant ou une relation épisodique. A ces chiffres, il faut ajouter 25 enfants tués dans le cadre de violences conjugales, et 151 tentatives d'homicides au sein du couple.