Assises du Puy-de-Dôme : une figure du banditisme devant la justice

A Riom, près de Clermont-Ferrand, le procès de Daniel Bellanger, présenté comme une figure du banditisme, et de deux autres hommes accusés du braquage d'un distributeur de billets en 2015, s'est ouvert lundi 10 février à la Cour d'assises du Puy-de-Dôme. Daniel Bellanger encourt la perpétuité.
 

Lundi 10 février, à Riom, près de Clermont-Ferrand, s’est ouvert le procès de Daniel Bellanger, présenté comme une figure du banditisme, et de deux autres hommes accusés du braquage d'un distributeur de billets en 2015. Le procès se tient à la cour d’assises du Puy-de-Dôme. Daniel Bellanger, 62 ans, Nasr'Eddine Ramou, 46 ans, et Smail Cheurfi, 64 ans, sont jugés pour "vol en bande organisée" et "destruction volontaire du bien d'autrui en bande organisée par un moyen dangereux pour les personnes". Tous trois comparaissent libres sous contrôle judiciaire.

Un accusé déjà condamné

Daniel Bellanger, souvent présenté dans la presse comme le cerveau de la "dream team" - une équipe de malfaiteurs réputée pour ses braquages retentissants – avait été condamné en 2017 à cinq ans de prison dans une affaire de cache d'armes. Le 21 novembre 2015, trois individus avaient fait exploser à l'aide d'un "mélange gazeux" un distributeur automatique de billets du Crédit agricole à La Monnerie-Le-Montel (Puy-de-Dôme), dérobant son contenu, environ 80.000 euros. La voiture du trio avait été retrouvée accidentée dans la Loire, Nasr'Eddine Ramou, blessé à proximité. Des analyses avaient ensuite permis de découvrir le profil génétique de M. Bellanger dans le véhicule. Le troisième accusé, Smail Cheurfi, avait pu être identifié à la suite d'une perquisition liée à l'attentat contre un véhicule de police aux Champs-Elysées le 20 avril 2017 perpétré par son neveu Karim Cheurfi.

Deux accusés qui reconnaissent leur participation

Interrogés par le président de la cour Etienne Fradin à l'ouverture de l'audience, Daniel Bellanger, imposant, bouc blanc, chemise noire rayée, et Nasr'Eddine Ramou, cheveux ras, chemise en jean, ont reconnu leur présence sur les lieux. "J'ai participé à cette affaire et croyez bien je le regrette vu mon âge et ce que je suis en train d'imposer à ma famille, c'est très désagréable" mais "j'étais dans la panade, dans le besoin, et j'ai choisi la facilité", a admis M. Bellanger. Smail Cheurfi, cheveux poivre et sel, pull noir, lunettes, a en revanche nié toute participation aux faits: "J'y étais pas, j'ai pas participé", a-t-il assuré. Il risque 20 ans de prison.M. Bellanger et M. Ramou accusés d'avoir commis ces faits "en état de récidive légale" encourent quant à eux la perpétuité.

 
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