Les candidats des filières générales et technologiques ont planché lundi 17 juin sur l’épreuve de philosophie. Peu avant 8 heures, devant le lycée Claude et Pierre Virlogeux, à Riom dans le Puy-de-Dôme, certains ne cachaient pas leur stress. D’autres se disaient plutôt sereins.
Est-il possible d’échapper au temps ? A quoi bon expliquer une œuvre d’art ? La morale est-elle la meilleure des politiques ? Le travail divise-t-il les hommes ? La pluralité des cultures fait-elle obstacle à l'unité du genre humain? Seul ce qui peut s'échanger a-t-il de la valeur?
Voilà quelques uns des sujets de philosophie sur lesquels les candidats aux bacs généraux et technologiques ont pu s’exprimer lundi 17 juin. En Auvergne, cette année, plus de 10 000 élèves sont concernés par cette traditionnelle épreuve qui donne le coup d’envoi des examens du bac (voir les chiffres ci-dessous).
"J'avais mal au ventre"
Avant même de connaître les thèmes et pour ne ajouter du stress au stress, certains sont arrivés avec de l’avance devant leur établissement. Comme au lycée Claude et Pierre Virlogeux à Riom dans le Puy-de-Dôme, l’un des 143 centres d’examen dans l’académie de Clermont-Ferrand.« Là, on part sur un malaise d’ici 5 minutes je pense. Ce matin, je me suis réveillée, j’avais mal au ventre. J’aime pas la philo moi d’abord. C’est stressant, on nous met une pression de malade », confiait dans un éclat de rire une lycéenne.
"Je pense que je vais bien m'en sortir"
« Ca va. J’ai bien travaillé toute l’année, donc je pense que je vais bien m’en sortir… J’espère en tous cas ! Dissertation ou explication de texte ? Plutôt dissertation... C’est ce qui me fait le moins peur. L’explication de texte, c’est un peu plus compliqué », estime un camarade.« Ils nous disent qu’il n’y a pas de méthode obligatoire mais c’est toujours mieux si on arrive à avoir un plan construit avec une intro construite et si on arrive à mettre quelques connaissances de cours », se rassure une autre.
Le moment de vérité
A 8 heures, les candidats ont pris place dans les salles d’examen du lycée, seuls face à leur table… Le moment de vérité ! Présent dans l’une des classes, le recteur d'académie Benoît Delaunay a distribué les copies. Tout a été fait, assure-t-il, pour que l'appel à la grève de la surveillance lancé par des syndicats de professeurs ne perturbe pas l'examen. Ces syndicats entendent protester contre la réforme du bac en 2021. Selon le rectorat, on recensait 2,89 % de grévistes dans les lycées généraux et technologiques de l'académie, 0,96% dans les lycées professionnels, 1,68% dans les collèges et 0,07% dans le premier degré.Et à la sortie ?
Sans doute un peu éloignés de ces considérations, les lycéens avaient 4 heures pour développer, citer, argumenter autour du thème retenu.« Je ne m’attendais pas trop à ces sujets mais sinon ça s’est bien passé », lâche l'un d'eux. « J’’ai choisi l’explication de texte sur Leibniz et la conscience », précise une autre candidate. « J’ai fait de mon mieux et j’espère que ça ira. Je ne suis pas très confiante pour la philo », avoue une troisième. « Moi, j’étais préparé, j’ai pris la dissertation sur le travail, je pense avoir réussi mais on verra la note », résume encore un autre. Réponse dans moins de 3 semaines...
Les chiffres du Bac 2019 en Auvergne
Il y a 12 628 candidats dans l'académie de Clermont-Ferrand :- 6792 au baccaulérat général
- 2410 au baccalauréat technologique
- 3426 au baccalauréat professionnel.
Toutes filières confondues, ils sont 3 102 dans l'Allier, 6 212 dans le Puy-de-Dôme, 1 166 dans le Cantal et 2 146 en Haute-Loire.
Le plus jeune des candidats a 15 ans. Le plus âgé, 61 ans.
L'examen mobilise 2 683 correcteurs et examinateurs.
Les résultats seront connus à partir du 5 juillet.