Alors que sept rond-points d'accès à Clermont-Ferrand étaient bloqués par les agriculteurs jeudi après-midi, une trentaine de tracteurs ont convergé vers la Préfecture où du fumier a été déversé sur les marches du bâtiment. "L'action du ras-le-bol" pour Christian Peyronny (FDSEA 63).
Pourquoi avoir déversé du fumier devant la préfecture du Puy-de-Dôme ?C'est l'action du ras-le-bol. Aujourd'hui, il n'y a plus moyen pour les agriculteurs de voir le bout. Les annonces qui ont été faites, c'est du pipi de chat. Des annonces à long terme qui seront oubliées dans deux mois, et des annonces à court terme où on fait croire aux contribuables qu'ils vont nous payer 600 millions d'euros. C'est faux. On va essayer de nous prêter de l'argent pour combler le trou mais il va s'agrandir en fait. Aujourd'hui, on veut que nos prix soient respectés et qu'on en tienne compte. Ce prix-là doit être reconnu.
Est-ce le début d'un long combat ?
Je pense qu'on est sur une bataille qui va être nationale. Aujourd'hui, on n'a plus le droit de lâcher. On reste en place sur les sites autour de Clermont-Ferrand pour la nuit. Au niveau national, je pense que ce mouvement va s'intensifier parce que, après analyse des annonces du gouvernement, il n'y a rien de valable. On n'est pas à acheter. On est dans un optique d'élections régionales à la fin de l'année mais nous ne sommes pas à vendre.