15 ans de réclusion criminelle pour l’étudiant en médecine qui a tenté d’assassiner son ex-petite amie

Antoine.M a été condamné le samedi 9 mars à 15 ans de réclusion criminelle, assorti de 10 ans d'injonction de soins, pour avoir tenté d’assassiner son ex-petite amie à Clermont-Ferrand en 2016. Ses avocats ont annoncé qu'ils avaient l'intention de faire appel. 
 

Le verdict est tombé dans l’affaire de l’étudiant en médecine de Clermont-Ferrand qui a tenté d’assassiner sa petite amie en 2016. Antoine.M a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle par la cour d’assise du Puy-de-Dôme le samedi 9 mars.Une peine assortie de 10 ans d'injonction de soins. 

L’avocat général avait  requis 18 ans de réclusion criminelle assortis de 10 ans de suivis socio judiciaire. Les avocats d'Antoine ont annoncé qu'ils ont l'intention de faire appel de la décision. 
 

La préméditation au coeur du procès 


Tout au long de ce procès, la préméditation était au cœur des débats. Antoine.M avait-il planifié son acte ? Pour maître Portejoie qui représente la victime, il ne s’agirait pas « d’un coup de folie » mais d’un acte qui a été sciemment réfléchi.
  

Rappel des faits 



  Les faits remontent au soir du 26 mars 2016, lorsque l'accusé demande avec insistance à la jeune fille, Morgane, qui l'avait quitté cinq mois auparavant, de la rencontrer.

Depuis la rupture, il la harcèle de messages, parfois menaçants, lui fait du chantage au suicide.
              
Alors qu'elle refuse de monter dans son appartement, il lui lâche "je suis désolé (...) désolé de ce que vais te faire", avant de lui asséner 19 coups de couteau au coeur, au cou, dans le thorax et l'abdomen.

 L'intervention de plusieurs passants mettra l'agresseur en fuite. Victime d'un arrêt cardiaque, elle sera réanimée par les secours et sauvée in extremis par une opération chirurgicale.

 L'accusé, lui, tentera de suicider dans la nuit en se jetant d'un viaduc mais échappera à la mort, lors d'une chute de 11 mètres de haut.
              
Victime d'amnésie, il dit ne plus se souvenir des faits mais reconnaît la matérialité de son geste.

Les jeunes gens se sont rencontrés en première S à Riom. Leur idylle naît lors d'un voyage scolaire en Italie et durera deux ans et demi. Partie faire ses études dans une prestigieuse école d'arts appliqués à Paris, elle rencontre un autre garçon, avant de rompre avec l'accusé tout en le soutenant dans ses études.

 Dans l'appartement d'Antoine, les enquêteurs découvrent une lettre dans laquelle il écrit avoir "prémédité" son geste et parle d'un "acte désespéré", fait "par pur égoïsme et faiblesse".

A la barre, les experts ont décrit vendredi un jeune homme "très fragile", inhibé", "immature" et "narcissique".

 Loin de l'image projetée par sa famille et ses amis qui le dépeignent comme "calme", "secret et attentionné", "ne se mettant jamais en colère" et sous pression pour réussir sa première année médecine qu'il redoublait.

Les conseils du jeune homme plaident l'altération du discernement. "Cette rupture était pour lui indépassable. Il était extrêmement dépendant affectivement, vulnérable lors de ses études", estime son avocate, Me Anne-Laure Lebert.

"Mais sa responsabilité pénale reste entière. Il était à ce moment là parfaitement maître de ses actes même s'il souffrait d'un trouble", affirme de son côté l'avocat de la jeune fille, Me Renaud Portejoie.


 
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