Il y a 69 ans Louis Rosier, originaire de Chapdes-Beaufort (Puy de Dôme) réalisait l’exploit. Après 23 heures et 30 minutes passées au volant d’une Talbot le pilote auvergnat de 44 ans remportait les 24 heures du Mans de 1950.

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Sous un soleil de plomb, protégé par un simple casque en cuir et une paire de lunette de course, l'Auvergnat Louis Rosier s’empresse de rejoindre sa voiture sportive, une Talbot-Lago. Le 24 Juin 1950, Louis Rosier et 60 autres pilotes se sont engagés sur la ligne de départ des 24h du Mans. Des Aston Martin, des Ferrari et des Cadillac sont au rendez-vous pour la première fois dans l’histoire de la course. Les 3 chevaux côtoient les grosses voitures américaines.


Pendant les 2 premières heures de la course Raymond Sommer parvient avec sa Ferrari à se maintenir à la tête du classement. Pendant 24 heures les passages vont se succéder devant les tribunes du circuit de la Sarthe long de plus de 13 km. Les Talbot frôlent les Ferrari. Les Rolls Royce effleurent les Jaguar. Les Simca rasent les Renault.

Premier pilote à réaliser un tour à plus de 160 km/h de moyenne


Les moteurs souffrent. Des soupapes se brisent. Des boîtes de vitesse se cassent. Plusieurs pilotes abandonnent. C’est avec le soleil dans les yeux et l’écharpe au vent que Louis Rosier en profite pour prendre la tête. Alors que la course est loin d’être terminée il devient le premier pilote à réaliser un tour à plus de 160 km/h de moyenne.

La nuit tombée, certains spectateurs s’endorment dans les herbes au bord du circuit. Le pilote auvergnat quant à lui n’a toujours pas céder le volant à son fils, Jean-Louis. Alors qu’on distinguait à peine les phares des bolides, Louis Rosier percute un hibou. Légèrement blessé il est contraint de s’arrêter. Vers 5 heures du matin Louis Rosier cédera donc le volant à son coéquipier.
La course sera brève pour Jean-Louis qui n’aura effectué que 2 tours sur 256 avant de rendre le volant à son père. Au petit matin du 25 Juin 1950, il maintient son avance à bord de sa Talbot. Louis Rosier achève la course, premier au classement après 23 heures et 10 minutes passées au volant de sa Talbot.
Cette victoire Louis Rosier s’est empressé de l’exploiter dans ses entreprises. Il fût l’un des principaux artisans du Circuit de Charade situé au cœur de la Chaine des Puys. Le circuit sera inauguré en 1958. Le pilote ne sera pas présent à l’inauguration. 2 ans auparavant, en octobre 1956, il décède à la suite d’un accident survenu lors de la Coupe du Salon de l'Auto de Paris sur le circuit de Montlhéry au volant d’une Ferrari. Il avait 50 ans.
 
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