Ce lundi 24 janvier le pass vaccinal entre en vigueur. Dès 16 ans, il faut être vacciné pour accéder aux bars-restaurants, aux théâtres, aux piscines ou salles de sport. Aujourd'hui, moins de 5 millions de Français sont toujours non-vaccinés. Mais à Clermont-Ferrand, même vaccinés et en possession du pass, les clients se font plus rares dans les établissements concernés.
Depuis ce lundi 24 janvier, le pass vaccinal entre en vigueur en France. Ce nouvel outil de lutte contre le variant Omicron remplace ainsi le pass sanitaire dans la plupart des lieux où il était demandé.
Des règles qui changent
Désormais, une preuve de test négatif de dépistage du COVID 19 ne suffira plus pour accéder à certains lieux : le pass sanitaire devient ainsi, dans ces cas, le pass vaccinal. Pour obtenir ce nouveau pass, il faut avoir un schéma vaccinal complet, c'est-à-dire deux doses ou une seule (selon le vaccin), puis une dose de rappel "dans le délai imparti", explique le gouvernement. Dès le 15 février, ce délai sera abaissé à quatre mois après la deuxième dose, contre sept mois actuellement. Les personnes n'ayant pas encore de schéma vaccinal complet mais souhaitant l'obtenir pourront bénéficier d'un pass vaccinal temporaire dès la première dose, en s'engageant à recevoir la deuxième injection dans un délai d'un mois. Un certificat de rétablissement après une infection au COVID 19 pourra également fonctionner comme pass vaccinal, au moins 11 jours après le test positif et jusqu'à six mois après.
"Je pense qu’il faut penser aux autres et raisonner global"
Désormais, dans les bars ou salles de sport de Clermont-Ferrand, les clients de plus de 16 ans sont forcément tous vaccinés. Le pass vaccinal ne change pas grand-chose. Un client de bar explique : « Je ne suis pas pour mais on n’a pas le choix. On se lève le matin, il faut qu’on aille bosser. Je suis auto-entrepreneur. Si je ne suis pas vacciné, je ne peux pas être en contact avec les gens ». Un client d’une salle de sport souligne : « Je pense qu’il faut penser aux autres et raisonner global. Je me vaccine d’abord pour les autres avant de le faire pour moi. J’ai mes trois doses et ça me paraît tout à fait normal aujourd’hui ». Pour les managers, c'est une autre histoire. Le pass vaccinal accentue une situation déjà très difficile.
Moins de clients
Dans une salle de sport clermontoise, en cette saison, il devrait y avoir du monde partout sur les machines. Deux tiers des clients sont aux abonnés absents depuis la mise en place du pass sanitaire l'été dernier. Ornella Revel, manager de la salle de sport, indique : « Il y a ceux qui ont peur de revenir voir du monde, malgré le pass vaccinal. Il y a ceux qui ne veulent pas du tout se faire vacciner. Il y a ceux qui veulent bien faire les deux doses mais pas la troisième. Tout ça crée un petit mélange qui fait qu’on perd du chiffre, on perd du monde. Avec le COVID, les gens ont pris d’autres habitudes et la salle de sport n’est pas la priorité ».
Un chiffre d'affaires en baisse
Dans un bar de Chamalières, le chiffre d'affaires global a aussi baissé : moins 30 %. Ici, contrairement à la salle de sport, l'identité des clients n'est pas enregistrée. Il faudra donc faire des contrôles s'il y a un doute sur la validité du pass vaccinal. William Venet, propriétaire de bar, précise : « Ce n’est pas notre métier, c’est le travail de la police. Ou alors l’Etat devrait inventer un service de contrôle, demander aux marchands de vaccins qui se font des milliards avec le pass vaccinal ». Dans ce bar, à cause de la chute du chiffre d’affaires, il a fallu licencier un salarié.