C’est un morceau de l’histoire de Clermont-Ferrand qui renaît de ses cendres. La distillerie Génestine fondée en 1845 avait fermé dans les années 50. Depuis un an, un passionné produit à nouveau des liqueurs digestives et apéritives.
C’est dans un garage sur les hauteurs de Clermont-Ferrand que la distillerie Génestine retrouve une seconde jeunesse. Depuis un an, Sébastien Jolivet produit des liqueurs apéritives et digestives à l’ancienne, comme le vermouth, un mélange de vins auvergnats et d’épices. Sébastien Jolivet indique : « Les vermouths reviennent à la mode, en France et ailleurs. Je l’ai créé à partir de Gamay d’Auvergne, produit à Cébazat, du Chardonnay fût de chêne et de nombreuses plantes et épices fines. J’ai décortiqué toutes les plantes, une trentaine au total, je les ai goutées sous infusion et ensuite j’ai pu faire infuser du vin, rajouter un peu d’alcool, un peu de sucre. La recette est issue de mois et de mois d’essais ».
Un autodidacte
Ce passionné de liqueurs produit aussi du limoncello, du pastis, ou encore de la verte de Clermont. C’est un autodidacte, d’abord sommelier de formation puis grossiste en vins et spiritueux.
Sébastien Jolivet souligne : « J’ai eu l’idée de réveiller une ancienne marque. Ce côté nostalgique est à la mode. J’ai eu la chance de tomber sur la distillerie Génestine, qui était un des fleurons de la distillerie française dans les années 20. A la base, je ne me destinais pas à produire mes liqueurs. J’avais même eu quelques démarches vers d’autres liquoristes. C’est un monde très secret, très fermé, donc finalement je me suis dit que j’allais faire moi-même mes liqueurs, bien sûr avec l’aide de mon père qui est un passionné de liqueurs ».
Un logo célèbre
Sébastien Jolivet a ressuscité une ancienne marque clermontoise créée en 1845, la distillerie Génestine, au logo bien connu par les Auvergnats, avec un Vercingétorix triomphant qui a orné des bouteilles avant de trôner sur la place de Jaude. Sébastien Jolivet raconte : « Au tout début, Auguste Bartholdi a fait une esquisse d’une future statue. C’était une petite statuette. François Génestine était son ami et il lui a demandé s’il pouvait utiliser sa petite maquette de Vercingétorix pour mettre sur ses étiquettes. J’ai retrouvé un manuscrit de Bartholdi, attestant cela ». Ces liqueurs ne sont disponibles que chez certains restaurateurs et grossistes, et sont à consommer avec modération. Sébastien Jolivet a déjà en tête plein de nouveaux projets et planche sur de nouvelles liqueurs.
