L'achat de seconde main concerne les vêtements, les meubles, les jouets... et désormais les matériaux de construction. À Clermont-Ferrand, des matériauthèques permettent de donner une nouvelle vie à ces matériaux et aux clients d’avoir des prix attractifs.
Axel Rives est retraité dans le Cantal. S’il a fait le déplacement jusqu’à Clermont-Ferrand, c’est dans un but bien précis : acheter deux panneaux solaires pour sa maison. Jusque-là rien d’anormal, à la seule différence que ces panneaux solaires ne sont pas neufs. En effet, il s’agit de matériaux de seconde main, déjà utilisés dans les Combrailles. Adeline Lenoir, coordinatrice générale de la matériauthèque explique d’où proviennent ces matériaux : « C’est une entreprise de déconstruction que l’on connaissait déjà qui nous a contactés en disant qu’il y avait ce gisement et que l’on pouvait aller les récupérer ».
Économique et écologique
Pour ces deux panneaux solaires, Axel a déboursé 200 euros : 5 fois moins que s’il les avait achetés neuf. Un achat qui réjouit le retraité : « Je trouvais que c’était une opportunité de trouver des panneaux qui semblaient à peu près en bon état, qui n'étaient pas trop anciens et qui pourraient faire l’affaire chez moi ».
Miguel Munoz est quant à lui venu acheter des claustras en bois pour décorer son futur atelier. Pour lui, ce n’est pas tant le prix qui compte, la démarche écologique est aussi importante : « L’idée, c’était de redonner une seconde vie à des matériaux qui avaient déjà servi et de pouvoir les réutiliser pour faire de la décoration dans mon futur local professionnel ».
La matériauthèque est une jeune association avec deux salariés et deux bénévoles. On y trouve de tout : des fenêtres, des tuiles ou des sanitaires qui ne finiront donc pas tout de suite en déchetterie. Un marché de l’occasion nouveau pour ces matériaux, comme l'explique la coordinatrice de l'association : « Je me suis dit qu’il y avait un manque dans la filière de la construction aujourd’hui. Il y a un bel essor mais ça manquait de matériaux ».
Une filière qui semble avoir de l’avenir. Il existe actuellement deux matériauthèques en Auvergne et six au total dans la région.
Propos recueillis par Yohann Dorion / France 3 Auvergne
