Le père d’une élève du lycée Ambroise-Brugière de Clermont-Ferrand, accusé d’avoir menacé le proviseur de l’établissement, a été condamné à 3 mois de prison avec sursis, ce jeudi 26 octobre.
Le père d’une lycéenne d’Ambroise-Brugière à Clermont-Ferrand, accusé d’avoir menacé le proviseur de l'établissement, a été condamné à 3 mois de prison avec sursis ce jeudi 26 octobre. Il devra également effectuer un stage de citoyenneté à ses frais et régler 1€ de dommages et intérêts pour le proviseur, ce qu'avait demandé la partie civile. L'homme était poursuivi pour "menace, violence ou acte d'intimidation envers une personne participant à l'exécution d'une mission de service public". Le parquet avait requis six mois de prison avec sursis.
Une demande d'apaisement
L'homme avait menacé le proviseur suite au renvoi de sa fille, pour avoir porté une abaya. Le tribunal a d’abord demandé l'apaisement autour de cette affaire, au vu du contexte national et international. Pour ce qui est de la personnalité du père de famille, son casier judiciaire est vierge. Il a été décrit comme un homme “parfaitement inséré” menant “une vie normale”, “impliqué dans l'éducation de ses filles". L’homme se dit “musulman” et “soucieux de respecter les règles de la République", qu'il place “au-dessus” de l'Islam. Il était sous contrôle judiciaire depuis le début du mois de septembre.
Un "ras-le-bol"
Selon des témoins, il aurait appelé le lycée, et aurait menacé de mort le proviseur. Des menaces que le père nie depuis le début de l’affaire. Selon l’avocat du père de l’élève Me Borie, pas de menaces de mort, mais un « ras-le-bol » à cause des « réflexions sur les vêtements de sa fille ». L’élève aurait été « refoulée » à l’entrée du lycée en raison de sa tenue. L’avocat indique que le père, qui n’a selon lui pas été averti du renvoi de sa fille, aurait dit au téléphone « Vous me cassez les c… ».
La jeune fille exclue du lycée
Me Borie indique également que la fille de son client aurait déjà reçu des consignes vestimentaires, « respectées » selon lui. La partie civile maintient quant à elle que des menaces ont bien été proférées auprès de deux interlocuteurs lors d'un appel du père de famille. Le proviseur du lycée à quant à lui appelé à l'apaisement. La jeune élève a été exclue définitivement de son lycée. Elle a depuis été scolarisée dans un nouvel établissement où aucun incident n’a été signalé.