Après le spectaculaire accident connu par une rame du tram de Clermont-Ferrand le 1er septembre, les dessertes sont supprimées entre les stations La Pardieu Gare et CHU Gabriel Montpied. Le remplacement par des bus pourrait durer encore « 5 à 6 semaines ».
Au lendemain de l’accident du tram de Clermont-Ferrand entre les stations Campus et Margeride, mercredi 1er septembre, la durée des perturbations sur la Ligne A se précise petit à petit. En effet, la circulation est interrompue temporairement entre les arrêts La Pardieu Gare et CHU Gabriel Montpied. Le tram y est remplacé par des bus de substitution, et cela pourrait durer encore un mois et demi environ, comme l’indique le président de la SMTC (Syndicat Mixte des Transports en Commun) François Rage : « On peut estimer la durée de cette substitution à entre 5 et 6 semaines. Tout de suite, l’enjeu pour nous est de pouvoir rapatrier la rame au dépôt. Elle est montée sur un poteau qui est tombé ».
Des travaux nécessaires
Il explique que les premiers travaux ont pu commencer dès ce jeudi avec l’enlèvement du poteau percuté par la rame qui a pu être replacée à l’horizontale sur la ligne : « On essaye en ce moment de voir si elle peut être tractée doucement pour rentrer au dépôt. Si c’est possible, ce sera fait cette nuit, entre minuit et 4 heures du matin. Si ce n’est pas possible, elle sera montée sur un camion par une grue et le camion la ramènera au dépôt ». Une fois la voie dégagée, des techniciens pourront examiner la plateforme et le rail, pour voir si leur état nécessite également des travaux : « Ce qu’on sait déjà, c’est qu’il y a le poteau à remettre debout puisqu’il soutient les lignes d’alimentation. Ce poteau, il faut lui refaire un plot en béton, il faut que ça sèche, il y en a pour un mois », indique François Rage. Les équipes de T2C se mobilisent pour rapatrier les trois tramways immobilisés depuis hier soir entre les stations Campus et La Pardieu Gare.
"Ce sont des accidents rarissimes"
Si d’autres dégâts sont découverts, ce délai de 5 à 6 semaines pourrait être allongé mais cette éventualité est peu probable selon François Rage : « A priori, rien de particulier sur le rail ou sur la résine qui est autour du rail ». Il tient à rassurer les usagers : les bus de substitution circuleront à le même fréquence que le tramway si ce n’est qu’ils auront « une durée de déplacement un peu moins courte puisqu’ils tombent quelques fois dans la circulation ». Il présente ses excuses aux utilisateurs : « Ce sont des accidents rarissimes mais qui nécessitent de travailler comme ça. Certains usagers ont l’habitude puisqu’on avait déjà fonctionné comme ça lors de travaux sur le viaduc. Là, le tronçon jusqu’au CHU fonctionne. » Sur son site, la T2C indique " entre 6h30 et 20 heures, un bus toutes les 10 à 15 minutes environ."
Pas de problèmes techniques sur l'aiguillage
Le tram avait déjà connu un précédent déraillement il y a plus de 10 ans, en janvier 2011. Les causes du déguidage ne sont pas encore connues. Un temps soupçonné, l’aiguillage à proximité du lieu de l’accident semble hors de cause : « On a regardé s’il y avait un problème technique sur cet aiguillage. Si ça avait été le cas il aurait fallu qu’on examine en urgence tous les aiguillages de notre réseau pour être sûrs, mais il n’y a pas de souci technique sur cette aiguillage, ça n’arrivera pas à d’autres endroits. On est plutôt sur une conjonction de facteurs humains ou de procédure qui se seraient enchaînés les uns aux autres et qui auraient provoqué cet accident », explique François Rage. L’enquête se poursuit et les boîtes noires de la rame sont en cours d’analyse pour déterminer les dysfonctionnements à l’origine de l’accident.
