Virginie Tarantola est passionnée de triathlon mais également de mode. L'Auvergnate vient de lancer sa gamme de vêtements de sport à destination des femmes à côté de Clermont-Ferrand. Une gamme qu'elle veut écologiquement responsable.
Sur le site internet, les photos s’enchaînent : les leggings, les shorts, les t-shirts avec toujours cette dominante : Rouge ! Rouge bordeaux exactement. Parfois quelques petites fleurs viennent apporter une petite touche féminine. Virginie Tarantola le confesse rapidement, le bordeaux, c’est sa couleur préférée. « Je voulais une couleur qui change. Elle se marie facilement avec plein d’autres choses. Et elle va aussi bien aux brunes qu’aux blondes. »
La jeune brune de 25 ans est la créatrice d’une nouvelle marque de vêtements de sport pour femmes : Other skin. Une marque qu’elle développe sur les hauteurs de Clermont-Ferrand, où elle a rejoint son compagnon à la fin de ses études.
Virginie Tarantola est une sportive qui a passé ses diplômes dans le domaine de la mode. « Pour ma dernière année d’études, il fallait que je me consacre à un projet. Je cherchais un dossier qui allait me motiver toute l’année. »
Depuis l’âge de 15 ans, elle pratique le triathlon. Et ce qui l’a marqué, c’est l’absence de choix pour les femmes en matière de vêtements. « C’était compliqué de trouver des produits féminins qui soient confortables. On ne trouvait essentiellement que du noir ou du bleu marine ou des couleurs fluo. » Cela ne pouvait plus durer.
Circuit court
Virginie Tarantola s’est emparée du problème pour rassembler ses deux passions : la mode et le triathlon. La gamme a été conçue en 2021. La marque est lancée en 2022. La boutique ouvre en mars à Orcines. Mais l’essentiel des ventes se fait sur internet.
« J’ai voulu travailler en circuit court », détaille la styliste. « Les produits sont faits à partir de tissus recyclés en Italie. Il s’agit de bouteilles en plastique transformées pour qu’elles deviennent des fils. C’est une matière technique qui est encore plus douce que les tissus traditionnels du fait du process de recyclage. »
Et c’est au Portugal que les tissus deviennent des vêtements.
Depuis le lancement, du bleu a fait son apparition au milieu de la dominante bordeaux. « Je vais compléter la gamme petit à petit. Il y a beaucoup de choses à faire, rien que pour le triathlon ! », lance, enthousiaste, la jeune Auvergnate.
Créer des vêtements, une activité aussi stimulante que le triathlon : « Je suis très dynamique », confie-t-elle. « Et je peux me lasser facilement d’une activité. Avec le triathlon, l’avantage, c’est qu’on ne s’ennuie pas, les trois sports sont très différents. Et tout va très vite, notamment pendant les périodes de transition entre les sports. »
Courir, nager, faire du vélo, découper, coudre, gérer la boutique, expédier les commandes, Virginie Tarantola, la chef d’entreprise, a de quoi, aujourd’hui, maintenir sa motivation et sa concentration au plus haut niveau.
