La Cour de cassation examinera mercredi 9 janvier le pourvoi formé contre le verdict de la Cour d’assises de Haute-Loire condamnant Cécile Bourgeon, la mère de la petite Fiona et son ex-compagnon Berkane Maklhouf. Tous deux avaient été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle.
L’affaire Fiona, du nom de cette petite fille de 3 ans et demi, morte à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme le 12 mai 2013 et dont le corps n'a jamais été retrouvé, sera de nouveau examinée par la justice. La Cour de cassation à Paris, la plus haute juridiction française, se penchera sur les pourvois formés par les avocats de sa mère et de son compagnon avant de rendre sa décision à la fin du mois de janvier.
Le 11 février 2018, Cécile Bourgeon et Berkane Maklhouf avaient été condamnés en appel par la Cour d’assises du Puy-en-Velay (Haute-Loire) à 20 ans de réclusion criminelle. Dès la fin du procès en Haute-Loire, les avocats de Cécile Bourgeon avaient manifesté leur intention de se pourvoir en cassation. Mercredi prochain, Gilles-Jean Portejoie sera à Paris aux côtés de l’avocate spécialisée qui portera leurs revendications. "Nous attendons la décision de la Cour de cassation" dit son fils Renaud Portejoie qui a participé à la défense de Cécile Bourgeon, mais des indications font penser que le Parquet Général va s’associer à leur demande sur 3 des 4 moyens. "Les probabilités sont donc fortes qu’il y ait un 4 ème procès d’ici 6 mois environ. Cécile Bourgeon serait alors immédiatement libérée fin janvier car elle a effectué les 5 années de prison prononcées en première instance et n’oublions pas qu’elle a alors été acquittée sur le fond, elle comparaitrait libre, ce qui change le regard des juges".
Maître Mohamed Khanifar, l’un des avocats de Berkane Maklhouf, attend lui aussi la décision de la Cour de cassation qui pourrait conduire à un 4ème procès.
Le 12 mai 2013, Cécile Bourgeon avait signalé la disparition de sa fille Fiona alors qu’elle s’était endormie dans un parc de Clermont-Ferrand. La fillette était morte la veille à leur domicile avait avoué plus tard Cécile Bourgeon et précisant qu'ils avaient enterré son corps près du lac d’Aydat. Ils n’ont jamais pu guider les enquêteurs jusqu’aux lieux de la sépulture improvisée. Lors du procès au Puy-en-Velay, ils s’étaient rejetés l’un l’autre la responsabilité des coups portés à la fillette entraînant son décès.