Après examen du dossier, la chambre d'instruction de la Cour d'appel de Riom (63) a accepté qu'une nouvelle expertise soit réalisée. Une décision importante pour les proches de Wissam El-Yamni, jeune clermontois décédé quelques jours après son interpellation par la police en 2011.
L'enquête sur la mort de Wissam El-Yamni est relancée. La chambre d'instruction de la Cour d'appel de Riom a accepté une nouvelle expertise toxicologique. Elle visera à éclaircir les causes du décès du jeune homme. Elle devrait permettre de savoir si oui ou non, il est lié à un mélange "d'alcool et de cocaïne".
Dans ce dossier, les expertises se suivent et se contredisent.
Un premier rapport de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait relevé l'emploi sur la victime, lors de son transport au commissariat, de la technique du "pliage", qui consiste à maintenir la tête appuyée sur les genoux. De même, l'autopsie préliminaire, qui excluait une mort traumatique due à des coups, évoquait une "compression des artères carotides internes" lors du transport en voiture de police.
En mai 2014, un collège d'experts avait estimé qu’un cocktail drogue-alcool, combiné au stress de l’interpellation, aurait pu être fatal au jeune clermontois.
En mars 2016, le Docteur Pascal Kintz, toxicologue reconnu par la Société Française de Toxicologie Analytique (SFTA), avait affirmé le contraire, dans un rapport qu’il a rendu public.
Un dernier rapport avait, lui, validé l'existence de fractures liées à des coups mais ne faisait aucun lien direct entre l'existence de ces coups et la mort du jeune homme.
La famille et les proches de Wissam El-Yamni ne cessent de chercher des réponses... Dans cette affaire, les faits remontent à 2011. Lors de la Saint-Sylvestre, le jeune homme de 30 ans est interpellé par la police. Il décède neuf jours après être tombé dans le coma le soir de son arrestation.