Agriculteurs en colère : combien a coûté le nettoyage à Clermont-Ferrand

Les agriculteurs en colère ont manifesté à Clermont-Ferrand et ont déversé des déchets devant plusieurs bâtiments, dont la préfecture. La Ville a assumé le coût du nettoyage et la facture est élevée.

Suite à la mobilisation des agriculteurs en colère à Clermont-Ferrand, mercredi 31 janvier, la devanture de la préfecture a dû être nettoyée. Les manifestants ont déversé des déchets sur le parvis, ainsi que devant d’autres bâtiments administratifs. Vers 21 heures, une centaine d’agriculteurs avaient déversé du fumier et des détritus devant le parvis de la préfecture à Clermont-Ferrand. Plus d’une vingtaine de camions-bennes s'étaient succédé pour laisser un “cadeau” devant ce bâtiment symbole de l’Etat. Quelques jours plus tôt, certains s'étaient rendus devant le centre des impôts pour y déposer des pneus et du lisier.

84 heures d'intervention 

La Ville a pris en charge l’enlèvement et traitement des déchets pour un montant de 44 549,72 €. Le nettoyage a représenté pas moins de 84 heures d’intervention. L'intervention devant la préfecture le 1er février a mobilisé deux camions collecte des déchets, une laveuse de trottoirs, un véhicule NHP, deux petites et moyennes aspiratrices et une grosse laveuse, pour un total de 12 agents qui ont pris en charge ce nettoyage.

Des "centaines de tonnes de déchets" sur les autoroutes

Partout en France, les blocages ont généré des heures de nettoyage, comme sur les autoroutes gérées par le groupe Vinci : "Il y a eu depuis le 19 janvier un travail constant de remise en état de sites à chaque fois qu'ils étaient libérés, car le mouvement a été mobile. Nos équipes nettoient depuis le premier jour, de jour comme de nuit", a souligné un porte-parole du groupe. "Ce sont des centaines de tonnes de déchets qui ont été ramassées, évacuées sur des dizaines d'axes. Déchets qui vont des bottes de paille aux plaques d'amiante en passant par des monceaux de pneus que nos équipes ont dû prendre en charge. Cela explique pourquoi le retour à la normale est progressif, car il y a énormément d'opérations de remises en état", a-t-il expliqué.

« La compréhension que nous pouvons avoir par rapport au mouvement des agriculteurs n'exclut pas l'indignation par rapport à ces quantités faramineuses de déchets laissés sur nos réseaux routiers. Nous espérons qu'ils nettoieront derrière eux", a ajouté ce porte-parole.

Vendredi 2 février, le patron de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a assuré qu'il avait demandé que, "partout, au moment de quitter les points de blocage, dans la mesure du possible, on nettoie".  Sur RMC, la Sanef, gestionnaire des autoroutes du Nord et de l'Est de la France, parle d’un surcoût de nettoyage de 150 000 euros après le passage des manifestants.

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