PHOTOS. Agriculteurs en colère : le centre des impôts pris pour cible à Clermont-Ferrand

Le mouvement de contestation des agriculteurs ne faiblit pas. À l'aube du huitième jour de manifestation, les exploitants agricoles du Puy-de-Dôme se sont rendus devant le centre des impôts de Clermont-Ferrand, pour faire passer un message à Bruno Lemaire, ministre de l'Économie.

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Les agriculteurs du Puy-de-Dome l’avaient annoncé : ils ne faibliront pas tant que les annonces du Premier ministre ne les satisferont pas. Après une première opération coup de poing dans la matinée, au Géant Casino du Brézet, les exploitants agricoles se sont rendus devant le centre des impôts de Clermont-Ferrand, ce 29 janvier au soir.

Les impôts, "symbole de la République"

Vers 21h, toujours en respectant le mot d’ordre des syndicats de ne rien casser, ils ont déversé des pneus et du lisier devant le bâtiment administratif. Sur les lieux, une douzaine de tracteurs accompagnés par environ 200 agriculteurs, qui sont partis aussi vite qu’ils ne sont arrivés. "On est venu apporter des petits cadeaux aux impôts qui pensent souvent à nous", ironise Thierry Chirol, agriculteur dans le Puy-de-Dôme.

Les impôts, c’est un peu le centre de l’État, et aujourd’hui, on est là pour taper sur le symbole de l’État qui nous maltraite toute l’année.

Thierry Chirol, agriculteur dans le Puy-de-Dôme

Ils ont également accroché, sur les grilles du bien public, une pancarte "Lemaire saigneur de nos campagnes", un message plutôt clair, destiné à Bruno Lemaire, ministre de l'Économie. 

"On dénonce le fait que Bruno Lemaire passe son temps à nous vampiriser avec des taxes qu’il ne cesse d’augmenter. Il a tenté sur le GNR, il a tenté sur les redevances aux agences de bassins, ça suffit ! On fait le tour de toutes les administrations qui nous pourrissent la vie", martèle Sylvain Deloge, secrétaire général FNSEA 63. 

Tous chantent la même chanson : "Il faut qu’ils arrêtent leur cinéma avec les impôts. On paye trop, tout le temps. Trop d’impôts, trop de charges, trop de MSA, et on n’a pas assez de rémunération. On est en train de crever, tout simplement. Et on fera tout le tour des administrations, tant qu’il le faudra et tant qu’ils ne réagiront pas", assure un des agriculteurs venu manifester sa colère. Ils expliquent que leurs impôts sont calculés sur leur chiffre d'affaires, qui est bien différent du revenu qu'ils arrivent à se dégager chaque mois. 

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