Mercredi 10 mai, des champions de judo étaient au CHU Estaing de Clermont-Ferrand pour rencontrer des enfants hospitalisés. L'occasion de leur montrer quelques techniques et leur apporter leur soutien.
Une rencontre pour le moins inattendue. Mercredi 10 mai, des champions de judo ont rendu visite à des enfants hospitalisés au CHU Estaing de Clermont-Ferrand. Les étoiles brillent dans les yeux de Kylian, un garçon âgé de 8 ans. Face à lui, quelques grands noms du judo, multiples médaillés, tous unis pour lui porter un message. Un judoka s’adresse à Kylian : « Toutes ces personnes ont de l’expérience, sont d’immenses champions. Elles sont venues pour te donner un peu de souffle, un petit espoir, une petite force, pour te dire qu’on peut chuter mais qu’on peut aussi se relever. On peut avoir des moments difficiles mais il y aura de beaux moments. Il faut que tu sois courageux ».
"On a appris à se faire tomber et c’était trop bien"
Sur le tatami de l’hôpital, on trouve des enfants et des ados issus de différents services, tous touchés par la maladie. Ils enfilent pour la première fois le kimono. Une enfant raconte : « Je devais taper dans la main de l’autre et on devait changer. J’ai bien aimé ». Un autre petit malade indique : « On a appris à se faire tomber et c’était trop bien ».
Des soignants qui participent
Les enfants apprennent à bien tomber et même le personnel soignant s’y essaie. Les soignants jouent le jeu pour partager cette parenthèse avec leurs jeunes patients. Ces derniers jouent le jeu pour en sortir grandis. Amélie Bauvy, infirmière puéricultrice, souligne : « J’ai trouvé très jolie cette symbolique de dire qu’apprendre à chuter c’est aussi apprendre à se relever. C’est un peu la symbolique de notre travail au quotidien, aider à se relever, à guérir et à se soigner ».
Des champions émus
Les exercices s’enchaînent rapidement sous les conseils de champions touchés par ces échanges. Bertrand Amoussou, ancien judoka et champion du monde de ju-jitsu, précise : « C’est triste d’arriver dans un endroit où les gens sont en souffrance parce qu’on ressent cette souffrance. Malgré tout, on essaie de passer au-delà, de passer un moment et de les faire sourire tout simplement ». Il s’agit de faire sourire ces enfants et de leur transmettre un peu de force pour gagner les combats.
Propos recueillis par Stéphane Trentesaux / France 3 Auvergne