Le secteur de l'industrie recrute et pourtant les demandes ne sont pas nombreuses. C'est par le biais de l'alternance que le Pôle Formation Auvergne tente d'attirer les jeunes. Ce mercredi 31 mai, des portes ouvertes étaient organisées dans les centres de Clermont-Ferrand et de Montluçon.
A Cournon-d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand, le Pôle Formation Auvergne a organisé ce mercredi 31 mai une journée portes ouvertes dans son centre de formation. L’occasion pour Alexandre de découvrir le métier de la maintenance. Alexandre Thorel, visiteur, indique : « Mon objectif est de passer un Bac Pro en maintenance des systèmes connectés, en deux ans. J’ai choisi l’alternance parce que je pense que c’est un meilleur moyen d’apprendre ».
Des métiers méconnus
Et pourtant, ils ne sont pas nombreux à faire comme Alexandre et se diriger vers l'alternance dans le domaine de l'industrie. Olivier Marvy, directeur du Pôle Formation Auvergne, souligne : « Aujourd’hui on a des besoins pour les métiers d’usinage. Je pense que les jeunes ne savent pas ce que c’est. On a des besoins pour les métiers de la maintenance industrielle. Là pareil, c’est très abstrait. Ils ne savent pas ce qu’est la maintenance : on dépanne une machine. On a aussi des besoins pour les métiers de la conduite de ligne. Les jeunes manquent de sens et de connaissances ».
Vous pouvez retrouver ici la liste des formations proposées par le Pôle Formation Auvergne.
Des savoir-faire qui se transmettent
Près de 200 offres sont justement à pourvoir en contrat d'apprentissage au Pôle Formation Auvergne d'ici septembre, notamment en chaudronnerie. Ces métiers demandent certaines compétences. Marlène Mialier, chargée de recrutement SN Auvergne aéronautique, précise : « Ils auront autant la partie théorique que la partie pratique en entreprise. C’est très enrichissant pour eux, d’autant qu’ils sont avec des personnes qui ont des années d’expérience. Il y a vraiment une transmission intergénérationnelle sur les savoir-faire ». Un savoir-faire qui intéresse Valentin, un jeune venu spécialement de Paris. Valentin Hilaire, visiteur, explique : « Je me suis rendu compte que les métiers manuels recherchaient le plus de monde. Ce sont des métiers toujours utiles. Il y a certains métiers qui ne pourront jamais être remplacés. Je me suis dit qu’il fallait que je me lance là-dedans. Il y aura forcément des gens qui auront des besoins ».
Parmi les 3 000 stagiaires chaque année, plus de 90 % d'entre eux trouvent un emploi dans l'industrie dans les 6 mois après leur formation.