À quelques jours des fêtes de fin d'année, dans les coulisses d’une chocolaterie marseillaise, Camille, apprentie passionnée, s’initie à l’art des bûches de Noël. Un apprentissage exigeant, entre savoir-faire ancestral et créativité.
Dans une salle dédiée aux chocolatiers confiseurs, la concentration est à son comble. Camille, apprentie en chocolaterie, remplit minutieusement les moules destinés aux décors des bûches de Noël. Cette jeune passionnée, diplômée d’un bac pro en boulangerie-pâtisserie, a choisi de se spécialiser dans le chocolat. "J’ai toujours aimé le chocolat. Dans notre métier, c’est important de savoir l’utiliser", explique-t-elle, un sourire en coin, les mains plongées dans le cacao.
Des bûches, tout un apprentissage
Au lycée hôtelier de Marseille, où elle partage son temps entre cours théoriques et apprentissage en entreprise, Camille côtoie d’autres élèves pâtissiers. Ces derniers profitent des préparatifs des fêtes pour perfectionner leur technique : manier la meringue suisse ou réussir un nappage brillant. Chaque étape demande rigueur et précision.
"La première des qualités, c’est la précision", insiste l’un des professeurs. Un élément confirmé par Camille : “le plus important dans le chocolat, c'est la température. La texture peut totalement varier”.
Un maître chocolatier en transmission
Deux semaines sur trois, Camille affine ses gestes dans l’atelier de Corentin Torres, maître chocolatier marseillais. Sous ses yeux experts, elle ajoute les dernières touches à l’une des bûches signature de l’établissement, un incontournable des fêtes de fin d’année. Cette année, il s'agit d'un sapin en chocolat, avec des boules colorées en décoration.
D’ailleurs, pour Corentin Torres, “fier de ses apprentis”, transmettre son savoir est essentiel. "Si on veut que notre métier perdure, on a l’obligation de prendre des jeunes. Enfin, ce n'est pas une obligation, c'est un devoir de leur montrer tout ce que mes confrères et moi avons appris", affirme-t-il.
À la fin des réalisations, les créations sont exposées dans la boutique. Et Camille a eu l’occasion d’apporter un train en chocolat. Une œuvre gourmande posée fièrement aux côtés des bonbons et autres chocolats. Par contre, le train, lui, n’est pas destiné à la vente.
Un métier qui ouvre des horizons
Chaque année, l’atelier innove avec une nouvelle bûche signature, symbole de son savoir-faire. Camille, elle, nourrit un rêve, celui de devenir cheffe pâtissière.
Une chose est sûre, elle s’épanouit dans cet univers. "On a un métier qui nous permet d’aller où on veut, de donner des formations. On en apprend tous les jours, surtout moi qui suis encore au début de mon apprentissage", relate-t-elle. Elle qui aimerait, dans le futur, voyager et ouvrir même sa propre chocolaterie.