Le Sommet de l'élevage de Clermont-Ferrand est un salon professionnel où les futures générations d'agriculteurs viennent se former. Élèves et étudiants d'établissements auvergnats participent au nettoyage du salon tout en rencontrant et cherchant conseil auprès de leurs aînés.
Ils s'appellent Coralie, Quentin, Morgane, Antoine et Amélie. Pendant le Sommet de l'élevage, qui se tient du 3 au 5 octobre dans la grand halle à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme) près de Clermont-Ferrand, ces jeunes étudiants se sont vu confier une mission : aider au nettoyage des allées du sommet.
Les tâches sont multiples : armés de fourches, de pinces à déchets, ils veille à la propreté du Sommet. « On cure, on nettoie pour que les allées soient bien propres. On repaille aussi, » explique Antoine, élève en terminale professionnelle conduite et gestion de l’exploitation agricole (CGEA) au lycée agricole et environnemental du Breuil-sur-Couze (Puy-de-Dôme).
Aller à la rencontre de son futur métier
Ces jeunes gens préparent un bac professionnel ou un BTS dans quatre établissements scolaires de la région partenaires de l'événement. Ce travail de nettoyage est un bon moyen pour ces élèves de côtoyer des professionnels.Amélie en est à sa deuxième participation. « On peut rencontrer les éleveurs, on peut discuter avec eux, ils peuvent nous fournir des explications sur leurs élevages, » souligne cette étudiante en 2e année de BTS sciences et technologies des aliments (STA) au lycée agricole Louis Pasteur de Marmilhat (Puy-de-Dôme). « Ce sont des pratiques professionnelles que l'on n'apprend pas forcément au lycée, en salle de cours, » ajoute Morgane, élève de 1ère en bac professionnel équin au lycée agro-environnemental Saint-Joseph du Breuil-sur-Couze.
« On est nés la-dedans ! »
Ce passage au sommet de l'élevage est également l'occasion pour ces élèves d'appréhender la réalité des professions agricoles au contact de ceux qui les exercent au quotidien. Cette expérience remet parfois en question leur choix ou, au contraire, les rassure sur leur avenir.« C'est vraiment quelque chose de fort, qui doit plaire. Il faut vraiment que ce soit une passion pour se lancer [dans l'agriculture]. Sinon, ça ne vaut pas la peine, » lance Quentin. Antoine abonde dans son sens : « on est pour certains nés là-dedans, on a vraiment la passion du métier malgré les problèmes actuels ».
Les élèves sont au sommet dix heures par jour. Ils sont rémunérés pour leur travail. L'argent leur permet de partir en voyage d'études à la fin de l'année.