Depuis le 29 novembre, des débrayages ont lieu aux Ateliers Industriels Aéronautiques d'Aulnat qui travaillent pour le ministère de la Défense. Les syndicats protestent contre la remise en cause du statut des ouvriers, qui aurait des conséquences sur leurs salaires.
Des Ateliers aéronautiques comme l'AIA d'Aulnat, il y en a 5 en France. Cinq ateliers qui se sont tous mobilisés pour les même raisons. Le 9 décembre, un comité technique doit se réunir à Paris et risque d'entériner un changement de statut pour les ouvriers d'état qui représentent la grande majorité du personnel.
"Nos garanties statutaires sont remises en cause", explique Philippe Robert, Secrétaire CGT à l'A.I.A. "Le ministre de la défense a prévu de remettre en cause le statut d'ouvrier d'état, notamment avec le point A, celui qui fait polémique : la suppression de nos décrets salariaux." Actuellement, les salaires des ouvriers d'état sont en effet indexés sur ceux de la métallurgie parisienne. Hors, le gouvernement aimerait les indexer sur le point d'indice des fonctionnaires.
A l'AIA d'Aulnat, on compte 1200 employés, dont 700 ouvriers d'état. Depuis le début du mouvement, initié par la CGT et FO rejoints par l'UNSA, la mobilisation est conséquente. "Cette mobilisation est très bien suivie", confirme Jean-Noël Heitz, secrétaire FO à l'A.I.A d'Aulnat. "Depuis 2010 et le gel de nos salaires, on a perdu énormément de pouvoir d'achat. Et aujourd'hui, ce que nous propose le ministre est totalement indécent puisque de toutes façons, on ne retrouvera même pas le niveau de pouvoir d'achat que nous avions en 2010 avec les propositions qu'il nous fait."
La mobilisation se poursuivra par diverses actions jusqu'au vendredi 9 décembre, date de la réunion prévue au ministère de la Défense.