Une décision sage pour les uns, incohérente pour d’autres : L’offre d’alliance de François Bayrou à Emmanuel Macron a suscité dans le monde politique auvergnat quelques applaudissements, mais aussi des sarcasmes.
Le 7 janvier 2017 à la Grande Halle d’Auvergne, "la vague monte" lance Emmanuel Macron aux milliers de personnes rassemblées. Quelques élus ou militants du MoDem sont au premier rang, à quelques mètres de Brigitte Macron et de Jacques Mézard sénateur PRG du Cantal.
Officiellement, ces centristes sont venus "par curiosité" car "le personnage les intéresse" disent-ils. Premiers pas avant un mariage de raison ?
Six semaines plus tard, Michel Fanget, responsable du MoDem en Auvergne, se félicite du "coup de tonnerre" qui peut réoganiser le paysage politique et le clivage gauche-droite. "François Bayrou ne renonce pas, il s'investit. C'est l'idée de sa vie" explique le président du groupe du centre et des indépendants au Conseil Régional Auvergne Rhône Alpes.
Au-delà du MoDem, l'alliance de François Bayrou et Emmanuel Macron a suscité quelques tweets ironiques dans la classe politique auvergnate.
Centriste de l’UDI, le maire de Chamalières Louis Giscard d’Estaing souligne que les deux hommes ont tous les deux soutenus François Hollande en 2012.
Quelles cohérences pr #Bayrou & #Macron!Ils ont ts 2 soutenu #Hollande en 2012,et ts 2 constaté ls résultats affligeants de son quinquennat
— Louis Giscard d'E (@LGiscardEstaing) 22 février 2017
Même tonalité pour le conseiller municipal et régional du parti Les Républicains Jean-Pierre Brenas pour qui François Bayrou reste celui qui a contribué à la victoire de François Hollande.
Décidément @Bayrou préférera tjrs @fhollande à @FrancoisFillon @lamontagne_fr @_INFOMAGAZINE @mfgiraud @RemiDeMarchi @julienbony63 @PiJjp
— Jean-Pierre Brenas (@jpbrenas) 22 février 2017
Les soutiens Auvergnats d’Emmanuel Macron ont salué aussi bien le renoncement de François Bayrou, que la rapidité avec laquelle le candidat d’En Marche ! a accepté l’offre d’alliance du leader du MoDem.
LA RECOMPOSITION EN MARCHE ?
Audrey Manuby, conseillère départementale du Puy-de-Dôme, a décidé de soutenir Emmanuel Macron malgré son appartenance au groupe d’opposition de droite et du centre. Elle salue la "sage décision" de François Bayrou qui évite "de se fourvoyer dans la droite extrème de François Fillon."
Sage décision de @bayrou qui préfère la cohérence plutôt que se fourvoyer dans la droite extrême de #Fillon #EnMarche
— Audrey Manuby (@AudreyManuby) 22 février 2017
"La recomposition est en marche" pour le député socialiste du Cantal Alain Calmette, qui a préféré soutenir Emmanuel Macron plutôt que Benoît Hamon.
Ce matin @FdeRugy, à l'instant @bayrou, la recomposition est en marche avec ce coup ci une chance de réussir. @EmmanuelMacron #EnMarche
— alain calmette (@alaincalmette) 22 février 2017