Benoit Hamon, candidat à la primaire de la gauche a rassemblé un millier de personnes lors d’un meeting à Clermont-Ferrand, là où Manuel Vals n’en avait attiré que 300 et Emmanuel Macron 2500.
Benoit Hamon, candidat à la primaire de la gauche a tenu un meeting lundi soir à Clermont-Ferrand devant un millier de sympathisants. Il en a profité pour dénoncer "les déclarations en forme d'oukases" des candidats à la présidentielle qui, hors primaire organisée par le PS, veulent rassembler la gauche à leurs "seules conditions".
"J'entends dire du côté d'Emmanuel Macron: ceux qui ne se seront pas prononcés en février n'auront pas notre soutien. Qu'est-ce que c'est que ces déclarations en forme d'oukases ? J'entends chez Mélenchon : ce sera derrière mon programme ou rien d'autre. Attendez, soit on veut rassembler, soit on veut aligner les gens", a déclaré Benoît Hamon à la presse avant un meeting à Clermont-Ferrand.
"Moi, je ne suis pas là pour faire de l'ordre serré. Je ne me suis pas prononcé pour le service militaire obligatoire et mettre tout le monde au garde à vous en disant :Je ne veux pas voir pas une seule tête qui dépasse. (...) Le rassemblement à gauche, qui est chahuteuse, ce n'est pas une posture qui veut dire: rassemblez-vous mais à la seule condition que ce soit derrière moi et uniquement derrière moi et à mes seules conditions", a insisté M. Hamon.
En cas de victoire à la primaire, l'ancien ministre frondeur de François Hollande assure que ses propres propositions "auront vocation à être discutées". "Je suis très sensible aux arguments des uns et des autres (...) Je ne dénigrerai aucun de mes adversaires car je veux les rassembler derrière moi et il serait curieux de les rassembler en disant qu'ils sont mauvais, incompétents, illégitimes, ce que j'ai déjà pu entendre à mon propos", a encore considéré celui qui "se méfie un peu" de son statut d'"outsider".
Et quand notre journaliste Marie Morin lui demande s'il ne se sent pas "un peu François Fillon", le troisième homme finalement victorieux de la primaire à droite, il s'en amuse. "Pour être très honnête, je ne me sens pas du tout dans la peau de François Fillon! Il est aux antipodes de ce que je pense bon pour le pays", a-t-il répondu avant de rejoindre une salle comble, remplie de près d'un millier de personnes.