Manuel Valls, candidat à la primaire de la gauche, a vertement critiqué la presse mardi lors d'une visite dans le Puy-de-Dôme. Il s'est montré agacé par une question sur les difficultés de son début de campagne, certains sondages annonçant qu'il serait battu au second tour par Arnaud Montebourg.
Manuel Valls, candidat à la primaire organisée par le PS, a vertement critiqué la presse mardi lors d'un déplacement dans le Puy-de-Dôme. Il s'est montré agacé par une question sur les difficultés de son début de campagne, certains sondages annonçant qu'il serait battu au second tour par Arnaud Montebourg.
"Ne brûlez pas les étapes, respectez les étapes et respectez les Français (...) La primaire, c'est une élection directe par les Français, comme l'élection présidentielle, ce n'est pas joué. Les Français ne veulent pas se laisser imposer un choix", a lancé l'ex-Premier ministre à un journaliste.
Le candidat à la primaire de la gauche a poursuivi en reprochant aux médias de s'être trompés sur les précédents scrutins et de toujours poser "les mêmes questions (...) Il n'y a qu'un juge de paix. Ce n'est pas vous, ce n'est pas moi, ce sont les Français", a-t-il conclu.
Le Puy-de-Dôme est une "terre d'accueil" pour Manuel Valls. Le candidat à la primaire de la gauche compte plusieurs soutiens socialistes influents : Le maire de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi, la sénatrice Michèle André et la députée Odile Saugues. L'ancien Premier Ministre animera un meeting mardi soir à Clermont-Ferrand dans un gymnase de la ville.
Clermont-Ferrand, fief socialiste, attire les candidats de la gauche mais pour l'instant c'est Emmanuel Macron qui détient le record d'affluence. Sa réunion publique du 7 janvier a attisé la curiosité de 2500 personnes à la Grande Halle. Manuel Valls fera-t-il jeu égal avec l'ancien ministre de l'Economie ?
MANUEL VALLS A LA RENCONTRE DES MIGRANTS
Dans le Puy-de-Dôme, Manuel Valls a donné un coup d'accélérateur à sa campagne, 48 heures avant le premier débat télévisé entre les sept candidats à la primaire de la gauche.
Le candidat Manuel Valls est d'abord allé à la rencontre des réfugiés. Il s'est rendu mardi en début d'aprés-midi au Centre d'Accueil et d'Orientation pour les migrants à Pessat-Villeneuve (Puy-de-Dôme).
Le Centre d'Accueil et d'Orientation (CAO) de Pessat-Villeneuve a ouvert ses portes en octobre dernier pour héberger des migrants aprés le démantèlement de la jungle de Calais. D'autres réfugiés venus de Paris, (Afghans, Somaliens ou Guinéens) ont entamé ici leur procédure de demandeur d'asile en France. Un droit d'asile qu'il défend dit-il avec lucidité : " Il faut le faire avec beaucoup de maîtrise, parce que si on considère que c'est un accueil illimité, c'est le droit d'asile qu'on met en cause" a affirmé l'ancien Premier Ministre.