Le centre Jean-Perrin de Clermont-Ferrand participe à la lutte contre le cancer, notamment grâce à l’immunothérapie. Le tabac est le facteur de risque prépondérant pour la plupart des cancers du poumon.
Le centre Jean-Perrin de Clermont-Ferrand, ouvert en 1973, est l'un des 20 centres de lutte contre le cancer en France. Alain-Jacques Lacot, vient toutes les 3 semaines à l'hôpital de jour pour recevoir son traitement. Il y a 22 moins, le diagnostic tombe. Il apprend qu'il est atteint d'un cancer du poumon. Alain-Jacques Lacot, patient du centre Jean-Perrin, souligne : « C’est un choc car cela concrétise des choses que l’on sait de façon abstraite et théorique. On se dit que par un miracle on y échappera. Mais lorsqu’on a l’épée de Damoclès, quand on vous apprend que vous avez un cancer du poumon, vous voyez l’éventualité de la mort en face ».
L'efficacité de l'immunothérapie
Le traitement administré est relativement nouveau. Depuis un peu plus de 5 ans, on pratique ici l'immunothérapie. Pascale Dubray-Longeras, oncologue, explique : « Les cellules cancéreuses ne sont plus reconnues par le système immunitaire car elles n’expriment plus certains récepteurs de surface, ce qui permet aux cellules cancéreuses de proliférer, de se développer. L’immunothérapie permet au système immunitaire de chaque patient de reconnaître les cellules cancéreuses comme étant anormales et va de nouveau pouvoir les détruire ».
Des patients ciblés
Elle ajoute : « L’immunothérapie a révolutionné la prise en charge des cancers pulmonaires parce qu’avant, avec la chimiothérapie, dans des phases avancées de la maladie, la médiane de survie dépassait rarement l’année. L’immunothérapie a révolutionné ce pronostic puisque maintenant, pour les patients qui répondent à ce traitement, on est à plusieurs années de survie. C’est un traitement qui est relativement bien toléré. Malheureusement tous les patients ne sont pas répondeurs à ce traitement-là. Il y a seulement 20 à 30% des patients qui répondent à l’immunothérapie dans les cancers pulmonaires ».
L'importance de l'arrêt du tabac
La majorité des cancers du poumon est causée par le tabagisme, il est donc important d'arrêter de fumer le plus tôt possible. Pascale Dubray-Longeras, oncologue, précise : « Cela a montré que ça améliorait le pronostic, même en cas de maladie avancée. Cela diminue aussi le risque de faire un autre cancer ultérieurement, si on arrive à être en rémission de ce cancer-là. Cela a un bénéfice sur la respiration, le souffle et cela a été montré scientifiquement. Il n’y a aucun doute là-dessus, le tabac est le facteur de risque prépondérant pour la plupart des cancers du poumon. Il y a aussi des cancers pulmonaires chez des patients non-fumeurs mais avec des caractéristiques très particulières ». Arrêter de fumer durant un mois, c'est multiplier par 5 ses chances d'arrêter de fumer définitivement.