Sous la canicule, les associations à Clermont-Ferrand s’organisent pour aider les personnes en difficulté et en situation précaire. Comme pendant la période hivernale, des maraudes supplémentaires sont mises en place et un accompagnement particulier est organisé.
Comme lorsqu'il y a des températures extrêmes, les services de l’Etat doivent s’organiser avec les associations pour accompagner les personnes en difficulté et en situation de pauvreté à Clermont-Ferrand. L’alerte canicule implique une mise en place particulière et ces épisodes de fortes chaleurs sont anticipés. « On essaye d’être plus présents, explique Maxime Romeuf, chef de service à l’accueil de jour et à la maraude. On va vers les personnes qui ne pourraient pas venir jusqu’à nous. Toute l’année des maraudes sont organisées les mardis place des Salins, en période forte chaleur, on rajoute les vendredis. On a aussi des maraudes tous les soirs du lundi au vendredi de 19h à 23h. Ça permet d’avoir une veille sociale plus importante ». Pendant ces maraudes, deux salariés de l’association Collectif partage et projets distribuent de l’eau et assurent le lien social. Lors de ces maraudes, l’association Solidarité santé accompagne le Collectif et assure un soutien médical face aux grosses chaleurs, les mardis place des Salins et les mercredis dans les rues de Clermont-Ferrand. Lors d’une alerte canicule, l’ordre de Malte assure aussi des maraudes les week-ends de 15h à 20h.
La chaleur est moins mortelle que le froid, mais plus difficile à supporter
Maxime Romeuf, chef de service à l’accueil de jour et à la maraude au Collectif partage et projets
Du côté de l’accueil de jour, les horaires ont été étendus : il est ouvert tous les jours de 8h45 à 20h pendant le plan canicule. Ce qui permet à chacun de prendre un petit-déjeuner, d’avoir accès aux douches et dans un lieu qui est climatisé. « Il faut que les gens puissent se rafraîchir, trouver des points d’eau accessibles facilement, évoque Maxime Romeuf. Il y en a à Clermont-Ferrand, mais ce n’est pas évident de les trouver quand on n’a pas accès à Internet ou que l’on ne parle pas français. Il y a des gens qui ont du mal à se rendre compte aussi que le soleil tape fort. On essaye de faire attention à eux ».
Cela fait 15 ans que Maxime Romeuf est chef de service à l’accueil de jour et à la maraude, « Jusqu’à peu, il n’y avait jamais de réunion avec le 115 et les services de l’Etat pour anticiper la canicule ». « La chaleur est moins mortelle que le froid, mais plus difficile à supporter, cela demande une attention sur soi-même plus importante et une organisation particulière quand on est dans la rue et qu’il y a la canicule. Il n’y a aucun répit, il fait chaud toute la journée ».
On distribue tout ce qu’on peut pour éviter la déshydratation.
Nicole Rouvet, responsable du Secours populaire à Clermont-Ferrand
Au Secours populaire, aussi, les bénévoles sont encore plus vigilants face à ces fortes chaleurs. Les mardis et jeudis matin, ils sont nombreux à venir se ravitailler. « C’est particulièrement dur même pour les personnes qui sont logées, ils vivent dans des appartements à 3-4 personnes, explique Nicole Rouvet, responsable du Secours populaire de Clermont-Ferrand. On distribue tout ce qu’on peut pour éviter la déshydratation. J’aimerais qu’on ouvre les gymnases pour accueillir ces personnes, et même les piscines ». À défaut, l’association conseille à toutes les personnes qui le peuvent, d’aller se rafraîchir au lac d’Aydat, une navette est en place (le bus P21), ou d’aller au plan d’eau de Cournon-d’Auvergne (ligne 22).
