"Cela commence à impacter les cultures" : quand la pluie inquiète les maraîchers

Après un mois de mars pluvieux et froid, le mois de mai a été marqué par de nouvelles précipitations. Une météo qui a des conséquences sur les récoltes de printemps, notamment dans le Puy-de-Dôme.

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Le soleil a fait son retour au marché d’Aubière, près de Clermont-Ferrand, ce dimanche 19 mai. De quoi donner envie des envies de légumes de printemps. Une cliente indique : « Je prends des asperges, des radis, des carottes ». Ce dimanche matin il faisait beau mais les produits ont pâti de cette saison maussade. Quelque 92,7 mm de précipitations enregistrées en mars, presque quatre fois plus que d’habitude.  Et la pluie a repris au mois de mai. Philippe Inacio, maraîcher aux jardins d'Auvergne, raconte : « Ca a été compliqué, surtout le dernier mois. Il y a eu beaucoup trop d’eau. Cela commence à impacter les cultures. On prend du retard sur tout ce qui est semis, plantations car on ne peut pas rentrer dans les terrains ». 

Une production qui fléchit

Bilan, pas d’impact sur les prix, mais une baisse de production conséquente : 30% environ. Philippe Inacio poursuit : « Cela freine les productions d’asperges et de radis car cela refroidit les sols. On aurait dû semer les haricots, les fèves, les petits pois ». 

Des inquiétudes sur le miel de printemps

Même son de cloche, à quelques kilomètres de là, au marché de Cournon-d’Auvergne. Pour cet apiculteur, c’est la double peine : les pluies se sont combinées au froid. Alors les butineuses sont restées à la ruche. Bruno Houbron, apiculteur des ruchers de Faradia, souligne : « Les colonies d’abeilles se sont mal développées voire pas développées du tout. Elles ont stagné. Il y a eu du gel sur les fleurs d’acacia. Avec le froid, le peu que les abeilles ont récolté, elles l’ont consommé. On a fait l’impasse sur la production de miel de printemps ». 

Pour les prochains jours le temps s’annonce toujours instable. A terme c’est aussi la production de fruits, de cerises notamment, qui pourrait être impactée. 


Propos recueillis par Nell Saignes / France 3 Auvergne

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