La formation est primordiale pour les pompiers aussi bien volontaires que professionnels. Prise d'appels, gestes qui sauvent, les techniques évoluent constamment. Dans le Puy-de-Dôme, les pompiers reçoivent 40 heures de formation continue pour se perfectionner.
Ils sont le premier contact. Une voix émanant du téléphone qui est source d'espoir pour les victimes. Les agents du CODIS (Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours) basé à Clermont-Ferrand reçoivent tous les appels du département. Il y en a 200 000 chaque année, déclenchant 50 000 interventions. Le commandant Christophe Marchand, chef du CODIS du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) du Puy-de-Dôme, explique : “Pour être un bon opérateur, il faut déjà avoir une solide expérience de terrain. C’est véritablement un métier dans le métier. La formation est assez longue et dure 200 heures, avec 3 semaines de présentiel, de formation à la prise d’appels. Il y a plusieurs doublures avant de pouvoir prendre de l’assurance et d’être lâché en solo sur un poste d’opérateur, pour traiter un appel d’urgence”.
"Le secourisme évolue constamment"
Pour se former, les agents simulent la prise en charge d'une victime. Depuis la loi Matras de 2021, les pompiers ont étendu leur palette d'action en termes de secours. Avec plus de méthodes et de gestes à apprendre, chaque année, ils reçoivent environ 40 heures de formation continue pour se perfectionner. L’adjudant-chef Fabien Drevet, sapeur-pompier professionnel, souligne : “Cela nous permet d’être à l’aise sur les interventions. C’est aussi un apport de connaissances. Le secourisme évolue constamment. Il faut toujours être à la recherche de nouvelles informations pour les pratiquer ensuite sur les interventions”.
Des méthodes qui évoluent
Avant d'agir sur le terrain, un pompier réalise plusieurs stages allant de 6 à 10 jours. Mais sa formation durera toute sa carrière. Le secours routier doit s'adapter à des voitures évoluant constamment. Les feux de forêts prennent quant à eux des dimensions titanesques. L’adjudant-chef Brice Lolive, formateur, précise : “La façon dont on attaquait les feux il y a 15 ans ne sera plus correcte aujourd’hui. Il faudra avoir de nouvelles techniques, de nouvelles approches, une autre lecture du feu. Pour le secours aux personnes, c’est pareil. Le médecin du SAMU est notre autorité sur la prise en charge des victimes. Il attend de nous des bilans qui soient corrects”.
Ces formations viennent s'ajouter à des entraînements quotidiens, dans un seul but, sauver des vies.
Propos recueillis par Romain Leloutre / France 3 Auvergne