500 enseignants environ ont manifesté mardi à Clermont-Ferrand contre la réforme du collège à l'appel d'une intersyndicale regroupant Snes-FSU, Snep-FSU, Snalc, FO, CGT et Sud.
La manifestation clermontoise contre le projet de réforme du collège voulu par Najat Vallaud-Belkacem a réuni prés de 500 personnes mardi matin. Parti de la place Delille, le cortège s'est rendu devant les grilles du rectorat.
Les enseignants étaient appelés à défiler par les organisations syndicales Snes-FSU, Snep-FSU, Snalc, FO, CGT et Sud. L'intersyndicale conteste l'autonomie accrue accordée aux établissements, la mise en place de l'interdisciplinarité, le sort réservé au grec et au latin et la suppression annoncée des classes bilangues. "Ces classes bilangues et européennes permettent à des élèves qui sont un peu moyens de progresser" indique Laurence Asquier, professeur d'italien. "Du coup, ils progressent aussi dans d'autres disciplines, en maths, en histoire-géo car ils sont dans une structure un peu particulière qui leur convient. Alors pourquoi supprimer ces structures ? Je suis très inquiète pour les élèves."
Thérèse Clerc, présidente de ADEAF (association pour le développement de l'allemand en France) est également de cet avis. "L'allemand, c'est un véritable atout y compris pour les études et pour trouver un emploi par la suite. En supprimant les bilangues, on ôte à un grand nombre d'élèves cette possibilité d'avoir un bon niveau en langues."
30 % de grévistes selon le ministère, 50 % selon les grévistes
Les enseignants sont-ils réfractaires à toute réforme ? "Non" clament-ils en substance : il veulent bien une réforme mais pas celle-là. Pour Oriana Acosta, secrétaire départementale de la section "enseignement" de FO 63, "cette réforme porte atteinte aux horaires disciplinaire, ce qui se traduit par moins d'heures d'enseignement pour nos élèves au collège, et cela aura des répercussions au lycée si cette réforme persiste en l'état."La mobilisation a concerné très prioritairement les professeurs de collège. Les syndicats avancent le chiffre de 50% de grévistes pour cette journée. Au niveau national, le ministère de l'éducation a quant à lui communiqué un taux inférieur à 30%.